UNE DESCENTE RAPIDE

Selon Germanwings, l'avion a commencé à descendre une minute après avoir atteint son altitude de croisière et a continué à perdre de l'altitude pendant huit minutes.

« Le contact de l'avion avec le radar français, les contrôleurs aériens français, a pris fin à 10 h 53, à une altitude d'environ 6000 pieds. L'avion s'est ensuite écrasé », a déclaré Thomas Winkelmann, directeur général de Germanwings, au cours d'une conférence de presse.

M. Winkelmann a également déclaré qu'un entretien de routine de l'appareil avait été effectué lundi par Lufthansa.

Selon les experts, bien que l'Airbus soit descendu rapidement, son taux de descente n'a pas laissé croire qu'il était simplement tombé du ciel.

La DGAC française, les autorités de l'aviation civile, a indiqué que les contrôleurs aériens avaient déclenché des procédures de détresse après avoir perdu contact avec l'Airbus. L'appareil n'a pas émis d'appel de détresse.

« L'avion lui-même n'a pas fait d'appel de détresse, mais c'est la combinaison de la perte de contact radio et de la descente de l'avion qui a incité le contrôleur à mettre en œuvre la phase de détresse », a déclaré un porte-parole de la DGAC.

L'avion s'est écrasé dans une région montagneuse connue pour le ski, la randonnée et le rafting, mais qui est difficile d'accès pour les services de secours.

Les efforts de recherche et de récupération sont effectués à partir d'un gymnase du village de Seyne-les-Alpes qui dispose d'un petit aérodrome privé à proximité.

Le ministre des Transports Alain Vidalies a déclaré aux médias locaux : « C'est une zone couverte de neige, inaccessible aux véhicules, mais que les hélicoptères pourront survoler. »

Mais alors que des hélicoptères et des véhicules d'urgence étaient rassemblés, le mauvais temps pointait.

TEMPÊTES, NEIGE, NUAGES

« Il y aura une forte couverture nuageuse cet après-midi, avec des tempêtes locales, de la neige au-dessus de 1 800 m et des nuages relativement bas. Cela n'aidera pas au travail des hélicoptères », a déclaré à Reuters un responsable du centre météorologique local.

Carsten Spohr, chef de la direction de Lufthansa, planifie de se rendre sur le site de l'accident, et il a parlé d'un « jour sombre pour Lufthansa ».

« Mes plus sincères condoléances vont aux familles et amis de nos passagers et de l'équipage », a déclaré Lufthansa sur Twitter, citant M. Spohr.

L'avion s'est écrasé à environ 100 km (65 milles) au nord de la ville de Nice, sur la Côte d'Azur. Les enquêteurs français et allemands se dirigeaient vers le site de l'écrasement à Méolans-Revel, une commune isolée et peu habitée, non loin de la frontière italienne.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'elle allait s'y rendre mercredi. Germanwings et le gouvernement régional catalan se préparaient à emmener les parents espagnols sur le site.

Des membres de la famille sont arrivés à l'aéroport El Prat de Barcelone, et beaucoup pleuraient et s'enlaçaient les uns les autres. Ils étaient accompagnés par la police et le personnel de l'aéroport.

À Llinars del Valles, le village espagnol qui a accueilli les écoliers allemands, le maire Marti Pujol a confié que tout le village est bouleversé.

« Les familles se connaissaient, a-t-il déclaré à Reuters. Les parents les avaient raccompagnés à 6 h ce matin. »

Le roi Felipe et la reine Letizia d'Espagne ont annulé leur visite d'État en France, en signe de deuil pour les victimes. Ils étaient arrivés à Paris quelques minutes après l'écrasement.

Airbus a confirmé que l'avion avait 24 ans et qu'il avait d'abord été livré à Lufthansa, la maison-mère de Germanwings, en 1991. Il était propulsé par des moteurs fabriqués par CFM International, une coentreprise entre General Electric et Safran de France.