Analyse : les soupçons de corruption pesant sur Nicolas Sarkozy révèlent les limites du système démocratique

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Analyse, soupçons, corruption, Nicolas Sarkozy, limites, démocratique
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-07-2014

Le système électoral, la procédure de prise de décisions et le système de supervision parlementaire, préconisés par le régime capitaliste, constituent précisément l'origine de la corruption. S'il est très difficile pour le régime de déterminer à lui seul la ligne rouge entre la loi et le crime, mais il est compter sur une maîtrise de soi des hommes l'est encore plus. C'est pourquoi même les plus grands leaders politiques et des vétérans de la politique comme Nicolas Sarkozy tombent facilement dans la corruption. D'une part, Sarkozy est obligé de profiter des moyens mis par le régime au service de son parti, et de l'autre, il est en quelque sorte la victime d'un système de moins en moins parfait.

Ensuite, la « politique électorale » est le casse-tête des candidats.

Nicolas Sarkozy, personnage public au caractère changeant, ne cherche à dissimuler ni sa vie privée ni ses dérapages, ce qui fait certes les choux gras des tabloïds français, mais déplaît en revanche aux médias et électeurs sérieux. Cette surexposition ne peut qu'attirer les médias toujours à la recherche de « scoops », ce qui les a souvent menés à dévoiler les propos déplacés et le comportement insolents de l'ancien président. Or, ce n'est que la partie visible de l'iceberg, car derrière cela, dans la bataille électorale, les candidats usent de tous les moyens pour attaquer leurs adversaires d'autres partis dans le but de perturber leur campagne et de ternir leur image. Il s'agit là d'un secret de Polichinelle dans les pays occidentaux.

Il suffit de se rappeler l'affaire DSK, l'ancien directeur général du FMI, qui a conduit à la destruction de sa réputation, pour se rendre compte de l'influence persistante de la « politique électorale ». Chaque fois que Nicolas Sarkozy a l'intention de revenir en politique, il se retrouve en proie à des démêlés avec la justice comme ce fût le cas avec l'affaire Bettencourt et l'incident de Karachi. Selon Reuter, Nicolas Sarkozy pourrait bien se porter candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017, ce qui alimente la thèse d'une attaque politique montée dans les coulisses contre Sarkozy.

Et enfin, en « envoyant le président à la guillotine », les Français prouvent leur détermination à lutter contre la corruption.

Comme le dit l'expression chinoise, « les mouches ne piquent pas les œufs sans fissure ». Les propos ci-dessus ne cherchent pas à défendre Nicolas Sarkozy contre les soupçons de corruption pesant sur lui, mais ils mettent en évidence des règles et des phénomènes propres au système électoral occidental qui se manifestent de façon récurrente.

Pendant longtemps, il était interdit, dans de nombreux pays dans d'emprisonner, voire de juger les parlementaires en exercice, et encore moins les chefs d'Etat. Mais du point de vue de la loi et de la justice, les Français, habitués à « prendre le taureau par les cornes », se basent sur le principe que les hommes naissent égaux en droit pour assurer l'égalité de tous devant la loi. La France n'admet aucune ambigüité lorsqu'il s'agit de lutter contre la corruption. Quiconque ne garde pas sa dignité et son intégrité peut être débusqué. Hormis le roi Louis XVI envoyé par le peuple à la guillotine, l'ancien président français Jacques Chirac a plus récemment été poursuivi en justice sur des soupçons de corruption.

Ainsi, on ne peut s'empêcher de se demander si la « politique intègre » à laquelle les Français aspirent pourra se réaliser complètement au sein du système politique français. A mon avis, la France risque de voir les Nicolas Sarkozy se multiplier si elle ne s'engage pas à réformer d'une façon ou d'une autre son système démocratique actuel.

(Par Liu Zuokui, directeur adjoint du Bureau d'études sur les relations internationales et directeur adjoint au Bureau d'études sur centrale et l'Europe de l'Est à l'Institut d'études sur l'Europe relevant de l'Académie des sciences sociales de Chine)

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