Analyse : les soupçons de corruption pesant sur Nicolas Sarkozy révèlent les limites du système démocratique

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Analyse, soupçons, corruption, Nicolas Sarkozy, limites, démocratique
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-07-2014

Les soupçons de corruption pesant sur l'ancien président français Nicolas Sarkozy ne cessent de prendre de l'ampleur, suscitant un fort intérêt médiatique en France comme à l'étranger. Bien que les tenants et les aboutissants de l'affaire demeurent encore flous, et que la prudence soit de mise pour la commenter, plusieurs points méritent notre attention.

Tout d'abord, les soupçons de corruption auxquels fait face Nicolas Sarkozy révèlent au grand jour les failles de plus en plus difficiles à combler du régime capitaliste.

Selon les enquêtes menées ces dernières années par Transparency International, organisation mondiale de la société civile luttant contre la corruption, cette dernière est devenue l'une des causes principales du mécontentement de la population et des troubles sociaux dans les pays capitalistes, et ce quels que soit leur taille, leur richesse et leur niveau de développement. Le manque de surveillance de ce fléau est une réalité, y compris dans les pays nordiques réputés pour leur intégrité. Dans les pays d'Europe méridionale, comme la Grèce, l'Italie, le Portugal et l'Espagne, la corruption est la plus grave et n'est pas endiguée efficacement, ce qui fut l'une des causes principales de la crise économique. Et ses ravages sont encore plus grands dans des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine où le capitalisme est démuni de base solide.

Le fait que la corruption soit un problème récurrent en France, l'un des pays les plus représentatifs du capitalisme occidental, révèle dans une certaine mesure les failles de plus en plus nombreuses du système capitaliste. Les enquêtes de Transparency International montrent que la plus grande corruption n'est autre que le régime capitaliste lui-même, qui fait pourtant la fierté de ces pays, et les principaux domaines de corruption sont la politique des partis, les procédures de prise de décisions démocratiques et la supervision démocratique. Dans certains pays au système multipartite, le financement des partis politiques, souvent gangréné par la corruption, ronge la base des élections démocratiques, et les partis politiques sont instrumentalisés par les groupes d'intérêt, aggravant de plus en plus la captation de l'Etat, causant sans cesse des dissensions et conflits politiques et ternissant la réputation de partis politiques ; Dans la procédure de prises de décisions, les lobbyistes professionnels et les groupes de pression prennent part à des opérations opaques menées dans les coulisses, sacrifiant au final les intérêts du plus grand nombre en prenant des décisions profitant à une minorité de personnes. La légitimité des prises de décisions est contestée, ce qui donne lieu à une propagation de la politique de la rue. Le système parlementaire ne manque pas non plus de limites, les élus respectant de moins en moins le seuil de tolérance morale et les règles de conduite fondamentales, en plus du rôle affaibli de la supervision dans la prise de décisions.

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