France : Nicolas Sarkozy mis en examen pour corruption active

Par : LIANG Chen |  Mots clés : france
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-07-2014

L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi matin pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel, quelques heures après la mise en examen de son avocat, Me Thierry Herzog, et d'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, rapporte mercredi la presse française.

"Après dix-huit heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet, pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel", rapporte mercredi le journal Le Monde.

L'ex-chef de l'Etat avait été placé en garde à vue mardi matin peu après 08h00, heure locale, au siège de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (banlieue ouest de Paris), où son avocat Me Thierry Herzog, et deux magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, avaient également été placés en garde à vue la veille.

Les gardes à vue de MM. Herzog et Azibert ont débouché mardi soir sur leur mise en examen, avant que Nicolas Sarkozy ne subisse le même sort dans la nuit.

L'ancien président a quitté mardi soir les locaux de l'OCLCIFF pour être présenté peu avant minuit aux juges d'instruction du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, d'où il est ressorti vers 02h00 après s'être vu signifier sa mise en examen, rapportent les médias français.

"Les enquêteurs pensent avoir mis au jour un réseau d'informateurs, au sein de la police et de la justice, susceptible de renseigner les proches de l'ancien président de la République dans les procédures judiciaires pouvant le menacer", rappelle le journal Le Monde.

"Ce qu'on peut lire entre les lignes de cette mise en examen, c'est que les magistrats ont acquis la conviction que Nicolas Sarkozy est le donneur d'ordre, qu'il a pesé de tout son poids politique et qu'il a joué de tous ses réseaux pour obtenir des informations", explique pour sa part la radio France Info, précisant que "la corruption est passible de dix ans de prison et 150.000 euros d'amendes".

Interrogé mercredi matin sur BFM TV, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré que "cette situation est grave, les faits sont graves (...) Et puis cela concerne des magistrats, de hauts magistrats, un avocat, un ancien président de la République".

Bien que Nicolas Sarkozy se soit montré plutôt discret depuis son échec à la présidentielle de 2012, où il a cédé sa place à son rival François Hollande, plusieurs membres de son entourage laissaient penser dernièrement que l'ancien chef de l'Etat pourrait se présenter à la présidentielle de 2017.

Mais avec sa mise en examen, les probabilités d'un tel scénario s'amenuisent, surtout à un moment où le parti de l'ancien président (Union pour un mouvement populaire, UMP) se trouve en difficulté suite à la démission récente de son président, Jean-François Copé, en lien avec des révélations sur un possible financement frauduleux de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy.

Que Nicolas Sarkozy soit reconnu ou non coupable des faits qui lui sont aujourd'hui reprochés, son image en ressortira sans doute ternie et l'UMP souhaitera probablement présenter un candidat irréprochable à la présidentielle de 2017, estimaient mercredi les observateurs.

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Source: Agence de presse Xinhua
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