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Le robot sous-marin qui tente de retrouver l'avion malaisien a entamé sa seconde mission hier, il avait dû écourter la première après avoir été envoyé dans des eaux trop profondes.
La mission de lundi, qui devait durer 16 heures, n'en aura fait que six et aucune des données rassemblées par le sous-marin Bluefin-21 de la marine américaine n'a permis de fournir des détails concernant l'emplacement exact de l'avion.
Le drone sous-marin est programmé pour se maintenir à 30 mètres au-dessus du fond, mais il a entamé des recherches dans un secteur dont la profondeur excède sa limite de 4500 mètres, selon les explications de la marine des États-Unis et du centre de coordination des recherches.
Un mécanisme de sécurité intégré a alors fait remonter le Bluefin en surface sans qu'il ait été abîmé, ont-ils précisé. Les données récoltées par le sous-marin ont ensuite été analysées, mais aucune trace de l'avion disparu n'a été repérée, a expliqué la marine américaine.
L'équipage s'est éloigné du secteur où les eaux sont les plus profondes avant de remettre le Bluefin à l'eau pour la mission d'hier.
Les chercheurs savaient que la première zone de recherche du Boeing 777 se situait à la limite des capacités du Bluefin-21. D'autres appareils capables de plonger plus profondément ont été envisagés, mais aucun n'est disponible pour l'instant.
Une marge de sécurité aurait été intégrée au programme du Bluefin afin d'éviter qu'il ne soit endommagé s'il descend légèrement plus bas que sa limite de 4500 mètres, commente Stefan Williams, professeur de robotique marine à l'Université de Sydney.
Le Bluefin peut réaliser une carte en trois dimensions des débris au fond de l'océan, mais les recherches sont plus complexes dans cette zone puisque le lit de l'océan y est couvert d'une couche de vase qui pourrait potentiellement camoufler certaines parties de l'avion.
« Ce qu'ils vont devoir chercher, ce sont des contrastes entre des objets durs, comme des morceaux du fuselage, et ce fond vaseux », explique Stefan Williams.
Et ce dernier d'ajouter : « Avec le type de sonars qu'ils utilisent, si des objets reposent à la surface de la vase, comme une aile par exemple, ils pourraient probablement la voir (…) mais des objets plus petits pourraient s'enfoncer dans la vase et être recouverts, et donc ça deviendrait plus compliqué. »
Le ministre malaisien de la Défense, Hishammuddin Hussein, s'est engagé hier à rendre publique l'ensemble des données des boîtes noires, si jamais elles sont retrouvées.
« Il s'agit de connaître la vérité, a-t-il dit aux journalistes à Kuala Lumpur. Il n'est pas question que ça ne soit pas rendu public. »
Jusqu'à 11 avions et de nombreux navires fouillaient mardi une zone de 62 000 kilomètres carrés à environ 2200 kilomètres au nord-ouest de Perth, en Australie-Occidentale, à la recherche de débris flottants.
Par ailleurs, les autorités enquêtent sur une nappe de pétrole à environ 5500 mètres de l'endroit où les derniers sons sous-marins ont été détectés. Les enquêteurs ont envoyé un échantillon de pétrole à Perth pour qu'il y soit analysé.
Source: french.china.org.cn |
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