Hollande en Chine : une occasion d'exposer la « stratégie asiatique » de la France

Hollande déploie sa diplomatie économique

La dette souveraine européenne continue à se développer, l'Europe peine à trouver une issue et son économie donne des signes de récession. Dans ces circonstances, l'attraction qu'exerce l'Europe du point de vue économique sur les pays asiatiques tend à s'affaiblir, et la coopération économique et commerciale entre les deux continents a tendance à s'amoindrir.

C'est dans ce contexte que la France se tourne vers l'Asie. Hollande a déclaré, lors du sommet de l'ASEM à Vientiane, que dans le passé, les pays asiatiques avaient profité de la croissance économique européenne pour se développer et qu'il était maintenant le moment pour l'Asie de contribuer à la croissance européenne par l'augmentation de ses importations.

Au moment où l'Europe s'enlise dans la crise et la récession, l'Asie maintient une croissance assez rapide, faisant d'elle la zone économique du monde la plus dynamique.

La France tente donc de redonner confiance aux pays asiatiques quant à l'avenir de l'Europe et recherche par tous les moyens des opportunités de coopération sur les vastes marchés des pays émergents asiatiques. Il est, par conséquent, tout naturel qu'elle tourne son attention sur la Chine, puisque c'est le pays qui affiche aujourd'hui le taux de croissance le plus important.

Selon certains analystes, le voyage de Hollande en Chine sera principalement axé sur l'économie, avec le déploiement par le président d'une diplomatie économique, à travers laquelle on perçoit clairement la « stratégie asiatique » de la France.

Au cours de sa première visite en Chine en tant que ministre des Affaires étrangères, au début du mois de juillet 2012, Laurent Fabius a fait savoir que le nouveau gouvernement français considérait le développement des relations avec la Chine comme un point prioritaire de sa diplomatie, et qu'il espérait établir avec elle un « partenariat d'une plus haute qualité ».

Très récemment, le ministre est revenu à Beijing afin de préparer la visite en Chine de François Hollande et a déclaré à cette occasion que la France espérait que les deux parties signeraient une série d'accords, notamment dans les domaines de l'aéronautique, de l'aérospatiale, du nucléaire, de l'agroalimentaire, de la santé et de la médecine.

Les analystes estiment que la réduction de l'important déficit commercial de la France (27 milliards d'euros selon les statistiques françaises) et la prévention du protectionnisme seront les deux principaux sujets des discussions bilatérales.

Lire aussi

• - Première visite d'État du président français François Hollande en Chine
• - Hollande en Chine : tirer l'économie française vers le haut
• - François Hollande attendu en Chine, l'économie sera au premier plan
• - Visite prochaine en Chine de François Hollande
• - Fin de la visite de Laurent Fabius en Chine, François Hollande attendu