Alors, Ye Xiao a commencé à adopter un rythme de vie rappelant celui d'une chaîne de production : elle suivait des cours dans la matinée, faisait la plonge dans un restaurant à midi et travaillait comme baby-sitter le soir. « Je ne mangeait qu'une fois par jour », avoue-t-elle. Ye Xiao a pris beaucoup moins de photos cette année là, si ce n'est quelques clichés à l'occasion de la fête du Printemps et de son anniversaire. Sur les photos, elle semble avoir pris un coup de vieux. « L'émotion et les illusions que je ressentais à mon arrivée en France ont disparu pour céder la place aux réalités de la vie », confie-t-elle.
En 2009, les efforts de Ye Xiao paient puisqu'elle termine ses études de maîtrise. En raison de la crise économique mondiale, il était très difficile de trouver un emploi et elle ne voulait pas se résigner à retourner en Chine dans de telles circonstances. Elle a donc introduit une demande dans plusieurs universités pour faire des études de gestion en maîtrise.
Quand elle n'avait pas cours, Ye Xiao participait souvent aux activités organisées par l'Association des étudiants de Nantes. « Le sentiment patriotique jaillit spontanément de notre for intérieur quand on se trouve à l'étranger, explique-t-elle. Notre patrie est vraiment comme notre mère. Nous la défendrions au prix de notre vie si elle venait à être malmenée, et même si elle a des tas de défauts ».
« J'ai par exemple été à Paris pour participer à la manifestation organisée par les étudiants chinois le 19 avril 2008, contre l'indépendance du Tibet et les informations erronées publiées par les médias occidentaux, pendant le passage de la torche olympique à Paris. J'ai également versé des dons pour les opérations de secours après le séisme de Wenchuan le 12 mai 2008, et j'ai pris part à des séances d'information pour sensibiliser le public à l'histoire du Tibet », raconte Ye Xiao.
« J'ai un autre compagnon maintenant, poursuit Ye Xiao. Je l'ai rencontré dans le RER après avoir fait un don pour porter secours aux victimes du séisme du 12 mai. J'ai toujours confiance en l'amour bien que j'ais été blessée sentimentalement et, maintenant, je sais mieux quel type d'homme je cherche ».
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在法国寻找爱情的中国女孩
和大多数容易理解的出国理由不同,山东姑娘叶晓选择法国的理由很简单:“只是为了爱情,就去了”。
爱情故事的开头都是相似的。高中时代男孩用一首藏头诗打动了叶晓。高考后,男孩顺利考入一所著名学府,而成绩平平的叶晓留在家乡读专科。
毕业后,男孩随即远赴法国深造,两人继续分隔两地。凭着男孩一句“如果你不能来法国,我们就完了”,叶晓做出了一个惊人决定——去法国找他。
为爱放手一搏的叶晓,需要同时应对财力和智力上的双重挑战。手头并不宽裕的父母,向亲戚东拼西凑的借了八万块钱。英语成绩一直不太好的她,夜以继日的学习法语,“真是比高考还努力百倍”。2005年,叶晓一次通过法语考试来到了法国。
面对异国他乡的生活,很快被剥去了浪漫的外衣,露出的就是奔波劳顿的现实。叶晓原本打算专心陪读,借来的八万第一年就花完了,男友交掉学费后也是入不敷出。盯着只有200欧元的银行帐户,“我一个没有专业、没有工作的中国女孩,在法国究竟能做什么?”叶晓一遍遍问自己。
遭遇的挫折,不止是生活的困境,还有叶晓奋力坚守的感情。2007年,她最终放弃了留级挂科、整日打游戏不打工的男友,但叶晓并没有放弃她的巴黎梦:“我要读语言学校,我打工,我来养这个家”。
于是,叶晓一天的生活就像一条流水线:上午上课,中午去餐馆刷盘子,傍晚去做保姆帮人看孩子。 “一天只能正儿八经吃一顿晚饭”。这一年叶晓拍的照片明显少了,“只有春节和生日寥寥几张”。照片中的叶晓明显成熟苍老了不少,“已经没有了刚来法国时的激情和幻想,一切被生活所取代。
2009年,叶晓已经靠自己的努力读完硕士,当时在全球经济危机的影响下,工作非常难找,她又不甘心直接回国,又申请到了几所大学管理类专业的硕士。
叶晓课余时间经常参加南特学联的活动。“走出国门,那种爱国的意识是由内到外迸发的,真的像自己的母亲,纵使妈妈身上有再多的问题,但在外面有人欺负母亲时,自己也一定会拼命保护。”
“就像奥运火炬传送时,巴黎学子发动的419游行反对藏独,反对西方媒体的扭曲报道,当时我就赶去了巴黎参加了游行。”我在学联工作时,也参与了512地震捐款,西藏历史宣讲等活动的组织。
“我和现在的爱人也是在参加完512地震捐款后回家的轻轨上认识的。虽然我受过伤,但是我一直相信爱情,而且更加明确了我要找什么样的男人。”叶晓说。
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