La Chine, terre de promesses

À part les étudiants, chaque année plus nombreux en raison des bourses universitaires qui se multiplient, beaucoup d'Africains viennent en Chine pour profiter des occasions d'affaires qu'offre un pays en développement rapide. Certains viennent faire du commerce et de l'import-export, d'autres enseignent l'anglais au lycée ou à l'université, d'autres encore montent leur propre affaire. C'est le cas de Rose Lin Zamoa, une jeune Ghanéenne qui a ouvert à Beijing une école maternelle en langue anglaise, puis une cuisine privée baptisée Private Kitchen, où les clients peuvent organiser des soirées privées pour savourer la cuisine afro-caribéenne de Rose.

On trouve aussi des Africains qui réussissent en Chine dans des domaines beaucoup plus singuliers, à l'exemple de la belle Zimbabwéenne Vimbayi Kajese, première présentatrice africaine de la Télévision centrale de Chine (CCTV). Depuis deux ans, elle présente le journal entre 5 h et 9 h sur CCTV News, la chaîne internationale d'information en langue anglaise. Vimbayi est aussi très impliquée dans les relations Chine-Afrique, au point que l'ambassadeur de Chine au Zimbabwe lui a octroyé le titre d'« émissaire des échanges culturels amicaux entre la Chine et le Zimbabwe ». Une autre personnalité atypique est Francis Tchiegue, un Camerounais bien connu des téléspectateurs chinois pour ses performances de xiangsheng (« dialogue comique »), un art qui nécessite une grande maîtrise de la langue. Mentionnons encore Luc Bendza, un Gabonais maître en arts martiaux chinois, qui après une longue formation à Beijing a remporté différents prix nationaux et internationaux. Les portes du cinéma se sont alors ouvertes devant lui, et il compte aujourd'hui à son actif une dizaine de films. Luc se sent lui aussi très concerné par les relations entre sa terre natale et son pays d'accueil, ce pourquoi il a notamment joué un rôle actif au pavillon africain lors de l'Expo universelle de Shanghai, en 2010.