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De nombreux pays membres de l'UE sont confrontés à des taux de croissance faibles et de sévères mesures d'austérité visant à réduire des seuils d'endettement élevés et les déficits publics. Le chômage, en particulier le chômage des jeunes, a augmenté dans la plupart des pays membres de l'UE et les entreprises européennes font face à une concurrence féroce dans presque tous les secteurs. Le fossé technologique entre les États membres de l'UE et les concurrents non-européens se réduit et la société européenne est confrontée aux conséquences socio-économiques d'une population vieillissante et en baisse.
Au cours de sa visite en Chine le mois dernier, Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, a remercié ses hôtes chinois pour leur soutien et leur a assuré que l'avenir de l'euro n'était pas remis en cause. Il a souligné l'importance de préserver une relation économique et commerciale ouverte. Plusieurs sociétés européennes ont connu des problèmes d'exploitation en Chine, a-t-il ajouté et a exhorté les dirigeants chinois à garantir « une concurrence équitable ».
La Chine devrait s'impliquer davantage dans l'économie mondiale et être mieux représentée dans les institutions financières internationales, a-t-il dit avant de demander à la Chine d'accorder davantage d'attention au changement climatique et d'aider le reste du monde à parvenir à un accord lors des négociations du cycle de Doha de l'OMC.
L'UE tente de développer une stratégie commune envers la Chine, mais est gênée par des divergences au sein de ses 27 pays membres, divergences portant sur des questions telles que la levée de l'embargo sur les armes et l'octroi d'un statut d'économie de marché à la Chine.
Au cours des dernières semaines, plusieurs rencontres au sommet entre l'UE et la Chine ont tenté d'aborder certains des problèmes les plus complexes. Outre la visite de M. Van Rompuy en Chine, Catherine Ashton, chef de la politique étrangère européenne, a rencontré le Conseiller d'Etat Dai Bingguo en Hongrie, au cours de la deuxième réunion de haut niveau sur le dialogue stratégique entre l'UE et la Chine. Ces entretiens ont porté sur des questions internationales telles que la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et la coopération économique.
La Chine est bien sûr confrontée à ses propres problèmes internes. Les dirigeants chinois sont conscients des problèmes sociaux et économiques auxquels le pays doit faire face et ils ont besoin d'un environnement international stable et de marchés ouverts aux exportations chinoises. C'est pourquoi l'Union européenne, malgré tous ses problèmes actuels, restera dans les prochaines décennies l'un des plus importants partenaires de la Chine.
Traduction de l'article anglais de Fraser Cameron, directeur du Centre UE-Asie à Bruxelles.
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