Les forces américaines, britanniques et françaises ont lancé samedi des attaques militaires sur la Libye. L'opération a été baptisée par les Américains Odyssée de l'Aube.

L'action militaire fait suite à une résolution présentée par les Occidentaux au Conseil de sécurité des Nations unies pour l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye. Elle a notamment débuté par plusieurs heures de bombardements sur le pays nord-africain.

L'Occident aimerait depuis longtemps détrôner le régime du colonel Kadhafi, et les combats entre les troupes du gouvernement et les rebelles ont justement permis de justifier une intervention militaire.

Dans le sillage des crises politiques, économiques et sociales qui frappent l'Égypte, la Tunisie et d'autres pays du Moyen-Orient, la Libye est également touchée par une révolte sociale, menée par une opposition souhaitant mettre fin aux quarante ans de règne de Kadhafi. La crise libyenne est cependant en partie le fruit des incitations occidentales, qui y ont sans doute vu l'espoir que Kadhafi puisse être poussé au départ par des manifestations similaires à celles qui se sont déroulées en Égypte.

Le régime de Kadhafi a néanmoins choisi d'adopter une position forte et de mobiliser l'armée. Confrontées à des troupes gouvernementales plus puissantes, les forces de l'opposition étaient prêtes à s'effondrer, un résultat allant à l'encontre des espérances occidentales. C'est dans ce contexte que l'Occident a établi une zone d'exclusion aérienne sur mandat de l'ONU, lançant dans la foulée des assauts militaires avec pour but de garantir l'implémentation de la résolution.

Peu importe la façon dont est déguisée l'opération militaire en Libye, cette dernière s'inscrit dans la politique et la stratégie de l'Occident.

Les États-Unis et les autres pays occidentaux ont longtemps considéré la Libye comme une épine dans le pied. Cependant, les moyens adoptés au cours des dernières années n'ont pas entraîné de changement dans ce pays riche en pétrole.