Plusieurs compagnies chinoises en Libye ont fait l'objet d'attaques et de pillages ces derniers jours, mais aucune perte en vies humaines n'a été signalée, a déclaré lundi un ouvrier chinois.

Un chantier de la société chinoise Huafeng Construction a été pillé par un groupe d'hommes armés dimanche après-midi à Agedabia, dans l'est de la Libye, et environ 1 000 ouvriers chinois travaillant sur ce site ont été forcés à quitter les lieux et sont maintenant sans domicile, a raconté Yuan Canhua, un ressortissant chinois vivant dans la banlieue de la capitale libyenne, Tripoli.

Cet ouvrier chinois a affirmé qu'un ami qui travaillait sur le chantier lui avait téléphoné après le pillage.

Les ouvriers ont dû quitter la ville à pied et sont en marche vers Tripoli, situé à des centaines de kilomètres d'Agedabia, dans l'espoir de pouvoir prendre l'avion pour rentrer en Chine, a-t-il dit.

Un responsable du siège de la société en question, situé dans la province chinoise du Zhejiang, a déclaré lundi que ses ouvriers en Libye avaient été transférés dans un endroit en sûreté.

Certains ouvriers chinois ont indiqué que presque toutes les sociétés chinoises en Libye avaient été "attaquées et pillées".

Mais les sociétés chinoises n'ont pas été les seules ciblées. Plusieurs chantiers gérées par des sociétés sud-coréennes ont également été pillés.

Lundi, le ministère chinois du Commerce a exhorté les hommes d'affaires chinois présents en Libye à prêter davantage attention à leur sécurité et il a appelé ceux qui avaient l'intention de se rendre en Libye à reporter leur voyage pour le moment.

Inspirés par les manifestations en Tunisie et en Egypte, les protestataires libyens ont commencé à descendre dans la rue la semaine dernière et réclament la fin du régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans.