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RELATIONS EXTERIEURES
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Les relations sino-sénégalaises pourront initier des modèles de coopération entre l'Afrique et le reste du monde

 Ali Anta Sow, consultant en Finances publiques et président du Conseil d'orientation du Centre d'études pour des politiques de développement du Sénégal, a accordé vendredi une interview exclusive à l'Agende de presse Xinhua ( Chine Nouvelle).

XINHUA : Ami de longue date de la Chine, vous avez été témoin du développement de ce pays à travers trois visites que vous y avez faites en 1964, en 1986 et en mai 2007. Qu'est-ce qui vous a impressionné le plus lors de vos séjours en terre chinoise?

Ali Anta SOW : Je vous remercie et remercie vivement la Chine que je ne puis oublier, à cause des souvenirs qui m'y attachent, depuis la visite que j'y ai effectuée en 1964. C'était en ma qualité de Président de la Corporation des étudiants en Droit et Sciences économiques de l'Union générale des étudiants d'Afrique de l'Ouest (UGEAO, Dakar), à une époque où la Révolution chinoise inspirait déjà les patriotismes africains.

Invitée par la Fédération nationale des étudiants de Chine, notre délégation comprenait dix étudiants provenant de six pays d'Afrique de l'Ouest, dont sept membres de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF, Paris) et trois de l'Union générale des étudiants d'Afrique de l'Ouest (UGEAO, Dakar). A cette époque, la Chine réalisait "le Grand bond en avant" et préparait la Révolution culturelle. C'était déjà un grand pays agricole qui commençait petit à petit à s'industrialiser. Jeune étudiant, j'étais fasciné par beaucoup de choses, dont le point culminant avait été la rencontre avec le président Mao Zedong, Initiateur et Grand artisan de la Révolution chinoise. Notre délégation avait été reçue en audience par le président Mao le mardi 26 août 1964 à Pékin. Malgré ses lourdes charges, le "Grand Timonier" avait tenu à honorer les jeunes hôtes de la Fédération des étudiants de Chine que nous étions.

Ainsi, avait-il échangé avec nous durant deux heures d'horloge, s'intéressant aux problèmes de chacun de nos pays et nous prodiguant de sages conseils sur la construction de nos jeunes Etats. Il ne cessait de nous répéter : "Il faut compter sur vos propres forces ; personne ne développera vos pays à votre place." et encore, "Sachez que le travail est noble, tout métier est utile ; chacun doit s'évertuer à exercer avec fierté, le métier qui est à la hauteur de ses compétences. Ce principe de base a permis à la Chine d'être en permanence en quasi plein emploi".

Le président Mao nous avait raconté beaucoup de péripéties de sa vie de jeune militant, depuis la création du Parti communiste chinois à Shanghai en 1921, en passant par la Longue Marche, son séjour à Yan An, ses contacts avec les ouvriers et paysans. Il nous avait parlé des conditions difficiles dans lesquelles furent rédigés ses principaux ouvrages comme les "Ecrits philosophiques", les "Ecrits militaires" et les "Poèmes révolutionnaires". Il nous avait donné la mesure de ce qu'il était réellement, c'est-à-dire un grand chef, un grand intellectuel, un grand révolutionnaire, et j'y ajoute, un dirigeant dont la seule préoccupation était l'émancipation de son peuple. Pour cette première visite, qui aura duré 45 jours, le gouvernement chinois avait mis à notre disposition un avion d'une quarantaine de places, nous permettant ainsi de visiter la plupart des provinces chinoises. Ce périple restera gravé dans ma mémoire, comme dans celle des camarades qui m'accompagnaient.

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Agence de presse Xinhua     2007/08/19

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