Les résultats de recherche montrant des niveaux élevés de résidus d'azote présents dans le smog de la capitale ne devraient pas déclencher la sonnette d'alarme, affirme le Bureau municipal de la protection de l'environnement.

Zhai Xiaohui, un responsable du bureau, a déclaré lundi que la concentration des résidus présents dans le smog reste dans la norme.

Le gouvernement continuera à publier le niveau des particules PM 2,5, soit les particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre, et d'autres polluants, a assuré M. Zhai.

Ces remarques étaient formulées en réponse à la dernière étude de l'Académie chinoise des sciences, qui a trouvé une grande quantité de résidus d'azote dans le smog qui a récemment enveloppé la capitale et les villes voisines.

Ces résidus étaient les éléments clés du smog photochimique qui a recouvert Los Angeles durant les années 1940 et 1950, causant des centaines de morts prématurées et près de 2 000 accidents de la circulation en une seule journée en 1954.

Le directeur de la recherche, Wang Yuesi, a noté qu'il s'agissait de la première fois qu'une grande quantité de résidus contenant de l'azote était détectée pendant l'hiver.

Il a indiqué que les scientifiques mènent des recherches sur les particules collectées et évaluent le danger éventuel que ces polluants pourraient présenter pour la population.

Selon Michael Walsh, président du Conseil international pour les transports propres, une exposition au dioxyde d'azote peut endommager les poumons et augmenter les infections respiratoires, en particulier chez les enfants et les personnes âgées.

Feng Yongfeng, fondateur de Green Beagle, une ONG de protection de l'environnement à Beijing, a déclaré que les PM 2,5 dans la ville sont majoritairement composées de résidus d'azote causés par les gaz d'échappement des véhicules.

Les résidus d'azote sont principalement dus aux gaz d'échappement, et représentent une grande quantité des PM 2,5 enregistrées dans la ville.

M. Feng a souligné que la publication des résultats de recherche de l'académie est importante pour assurer le droit du public à être informé.

Malgré la grande quantité de résidus d'azote dans le smog qui a récemment recouvert la capitale, la plupart des résidents ne sont pas conscients de la manière dont l'exposition peut altérer leurs fonctions pulmonaires et augmenter les infections respiratoires, en particulier chez les personnes âgées et les enfants, selon lui.

« L'académie a fait un excellent travail en informant le public de la situation réelle de la qualité de l'air de la ville avec des analyses détaillées », a-t-il affirmé.

Selon le ministère de la Protection de l'environnement, les feux d'artifice et les mauvaises conditions météorologiques ont fait monter en flèche le niveau de PM 2,5 et ont provoqué une détérioration de la qualité de l'air dans de nombreuses villes durant la fête du Printemps.