Une réponse active et conforme à la stratégie de son développement socio-économique
Le 27 mars 2010, une cérémonie d'extinction des lumières « Une heure pour la planète » a été organisée au Palais impérial de Beijing. Trente-trois villes chinoises ont participé à cette opération lancée par le WWF. CNSPHOTO
Ces dernières années, la Chine a enregistré une croissance économique rapide, mais son mode extensif de croissance n'a pas changé pour l'essentiel. La Chine manque de ressources naturelles, et au cours du processus d'industrialisation, elle a consommé beaucoup d'énergie. Son niveau de pollution est élevé. Avec l'augmentation de sa consommation d'énergie, la Chine est de plus en plus dépendante des ressources énergétiques importées. Si elle continue à faire progresser la modernisation en conservant ce mode extensif de croissance économique, et si elle suit la voie traditionnelle de l'industrialisation, elle ne pourra plus supporter la pression sur ses ressources énergétiques et environnementales et elle ne pourra pas non plus avoir un développement économique durable. Par conséquent, la Chine doit trouver un équilibre entre sa croissance économique et son adaptation au changement climatique, en cherchant par tous les moyens à changer son mode de développement. Cela est possible en utilisant les moyens suivants: contrôler ses émissions de gaz à effet de serre, accélérer la restructuration de son économie et économiser l'énergie en améliorant son efficacité énergétique et en développant les énergies propres.
Actuellement, l'économie verte et la diminution des émissions de carbone sont déjà une tendance internationale importante. La technologie bas carbone et l'industrie à faible bilan carbone constituent déjà un nouveau pôle international de compétitivité sur le plan économique et technologique. Tous les pays ont, par des investissements, renforcé leur politique de ce secteur, et ils ont ainsi cherché activement à développer une économie verte correspondant à leur réalité respective. La Chine a déjà fixé sa stratégie de croissance économique : transformer son mode de développement et réaliser une croissance à la fois saine et rapide. La transformation du mode de développement signifie améliorer les rendements tout en consommant moins d'énergie et en rejettant moins de gaz à effet de serre. En réalité, les politiques et mesures pour réagir au changement climatique sont conformes à la politique chinoise qui est appliquée depuis des années. Cette dernière inclut notamment la transformation du mode de développement, le rajustement de la structure économique, la promotion des économies d'énergie, le développement du recyclage, la sécurité énergétique et l'amélioration de l'écologie.
Il est donc évident qu'une politique active en matière de changement climatique et la transformation du mode de développement économique correspondent au courant actuel du développement mondial. Cela répond aussi aux besoins de la Chine. Dans l'intérêt à long terme de la nation chinoise et de toute l'humanité, le gouvernement chinois considère la lutte contre le changement climatique comme une stratégie importante pour le développement socioéconomique. Dans le XIe Plan quinquennal de développement économique et de progrès social (2006-2010), la Chine avait fixé un objectif d'action nationale pour diminuer la consommation d'énergie par unité du PIB, mettre en valeur les énergies renouvelables et augmenter la superficie des forêts. En 2009, le gouvernement chinois a de nouveau défini un objectif pour 2020 concernant le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, et il l'a inclus comme contenu important dans le projet d'économie nationale et de développement social à moyen et à long terme. À partir de sa situation concrète, la Chine va planifier globalement sa croissance économique, l'élimination de la pauvreté et la protection de l'environnement. De plus, dans l'étape actuelle d'industrialisation et d'urbanisation du pays, la Chine va accélérer l'exploitation de technologies bas carbone et le développement de ce secteur; elle va aussi chercher une voie permettant à la fois de développer l'économie, d'améliorer la vie de la population et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Il est clair que les PD ont commencé à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre après avoir achevé leur étape d'industrialisation et d'urbanisation. Selon les derniers chiffres du FMI, le PIB par habitant en Chine n'était que de 3 678 $US en 2009, au 100e rang mondial, et son développement n'était pas équilibré. Selon le critère de pauvreté fixé par l'ONU, soit un dollar par habitant et par jour, la Chine compte encore 100 millions de pauvres; la tâche de développer l'économie et d'améliorer la vie de la population est donc encore lourde. De plus, la Chine se trouve précisément dans une étape d'industrialisation et d'urbanisation rapide. La consommation d'énergie devrait donc logiquement augmenter. Par manque de ressources énergétiques, la Chine va maintenir une structure de consommation énergétique basée essentiellement sur le charbon pour une période encore relativement longue, et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre affrontera encore de nombreuses difficultés.
Cela étant, le gouvernement chinois n'a jamais ménagé ses efforts pour trouver une solution au changement climatique, et il a adopté une série de politiques et mesures. Il a créé des organismes de direction et des mécanismes, perfectionnant des lois et des règlements sur ce sujet. Parmi les PED, il a été le premier au monde à adopter un plan national sur le changement climatique. Afin de renforcer sans cesse sa capacité d'adaptation, il a pris des mesures rigoureuses de restructuration économique, industrielle et énergétique, d'économie d'énergie, de reboisement et d'éducation.
À la fin 2009, la consommation totale d'énergie par unité du PIB avait diminué de 15,6 % par rapport à celle de 2005. Cette année, la Chine va tâcher d'atteindre l'objectif fixé par le XIe Plan quinquennal, c'est-à-dire une diminution de 20 % de la consommation d'énergie, l'équivalent d'une diminution de 1,5 milliard t de CO2. La part de la consommation des énergies renouvelables représente actuellement 9 % du total des énergies primaires. En 2009, la Chine occupait la première place dans le monde pour ce qui est de la capacité des installations hydroélectriques, de la surface de captage d'énergie solaire, des nouvelles installations d'énergie éolienne et de la production prévue des centrales nucléaires en construction. Le taux de couverture forestière a atteint 20,36 %. Tout cela constitue une contribution importante pour tenter de s'attaquer au problème mondial du changement climatique.
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