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Le point de vue chinois
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Changement climatique : politiques et actions de la Chine

 

XIE ZHENHUA*

 

Alors qu'on reproche souvent à la Chine d'être l'un des plus gros pollueurs du monde, cet article vise à faire comprendre les conditions concrètes du pays et les mesures qu'il peut et veut prendre pour se débarrasser de cette étiquette.

La Conférence de coopération internationale sur l'économie verte et le changement climatique a eu lieu du 7 au 9 mai 2010 à Beijing. CNSPHOTO

La Conférence de coopération internationale sur l'économie verte et le changement climatique a eu lieu du 7 au 9 mai 2010 à Beijing. CNSPHOTO

LE climat mondial actuel se caractérise par un réchauffement progressif. C'est l'existence même de l'humanité et le développement de tous les pays de la planète qui en dépend. Cela constitue déjà un défi de taille pour la communauté internationale pour ce siècle, et tous doivent s'unir pour y faire face. La Chine est un grand pays en développement (PED) et elle compte une population considérable, de même que des conditions climatiques et environnementales à la fois complexes et fragiles. Pour beaucoup de régions chinoises, le changement climatique pose une menace grave, détériore les conditions d'existence et entrave le développement; il affecte aussi la sécurité alimentaire et l'écologie, et me-nace l'approvisionnement en énergie et en eau. Pour assurer le développement durable de la Chine, relever le défi du changement climatique est d'abord un impératif stratégique.

L'attitude de la Chine

Le changement climatique est issu du développement et doit être résolu dans un processus de développement durable. Afin de réaliser un meilleur développement et de mieux affronter le changement climatique, la communauté mondiale doit considérer le développement économique, l'élimination de la pauvreté et la protection du climat d'un point de vue global. Les pays de la planète étant différents sur le plan du développement et des moyens, ils doivent assumer des responsabilités « communes, mais différenciées » afin de résoudre le problème du changement climatique. Au cours des deux siècles de leur industrialisation, les pays développés (PD) ont émis des gaz à effet de serre sans contrainte ni limite. Actuellement, leur niveau moyen d'émissions par habitant est nettement supérieur à celui des PED. Puisqu'ils profitent d'une forte puissance économique et de techniques de pointe dans le domaine du bas carbone, les PD doivent assumer la responsabilité historique de réduire considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre, fournir aux PED des soutiens financiers et techniques, afin de participer au renforcement de leurs capacités. En revanche, les PED doivent prendre des mesures actives pour mieux réagir au changement climatique et le ralentir.

En tant que cadre fondamental et fondement juridique régissant la coopération internationale sur ce sujet, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto cristallisent le consensus de la communauté mondiale; ils constituent la base et le guide d'action pour appliquer la Feuille de route de Bali. Dans les négociations internationales actuelles, on doit s'en tenir fermement à ces deux documents, respecter strictement l'autorité de la Feuille de route de Bali et avoir une vue d'ensemble des sujets comme l'atténuation et l'adaptation aux conséquences néfastes du changement climatique, le transfert de technologies et le soutien financier. La Conférence de Cancún doit continuer à s'en tenir au processus de négociations de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, définir le plus tôt possible les objectifs de réduction des émissions au cours de la deuxième période des engagements pris par les PD ayant signé le Protocole, et pousser ceux d'entre eux qui ne l'ont pas encore signé à fixer des normes d'émissions comparables à celles mises en place par les PD signataires. Les PD pourront-ils mettre en place le fonds de 30 milliards $US de démarrage rapide promis à la Conférence de Copenhague et ainsi édifier la confiance mutuelle? Cela constitue la clé de la réussite de la Conférence de Cancún. Parallèlement, celle-ci doit continuer à respecter les principes suivants : transparence, participation massive, concertation et initiative des parties prenantes. La Conférence doit sécuriser les acquis, notamment sur le plan de l'atténuation, de l'adaptation, du transfert de technologies et du renforcement des capacités; elle doit aussi jeter des bases solides pour conclure les négociations sur la Feuille de route de Bali.

La Chine prône la lutte commune contre le changement climatique par une coopération internationale vraiment efficace, le respect strict du cadre général de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, ainsi que du principe de responsabilités « communes, mais différenciées » et de celui de développement durable. Sur la base de ces documents, conformément aux exigences de la Feuille de route de Bali et à partir de sa situation concrète, la Chine va prendre la responsabilité qui convient à son stade de développement et va assumer ses devoirs internationaux dans la mesure de ses capacités actuelles. Afin de jouer un rôle constructif dans les négociations internationales sur le changement climatique et contribuer à la protection du climat planétaire et au développement durable dans le monde, elle va également appliquer activement dans ses politiques intérieures, des mesures et des actions efficaces dans ce domaine.

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La Chine au Présent     2010/12/07

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