Une moitié de vie consacrée aux échanges culturels Est-Ouest

Dans la vieille ville espagnole de Tolède, à 70 kilomètres au sud de Madrid, une école chinoise privée très populaire a fêté l’an dernier son 15e anniversaire. Lorsqu’elle repense à sa décision d’ouvrir cette école, Eileen Jiang déclare : « Cela semblait être le fruit du hasard, mais c’était le destin. »

Un destin lié à l’Espagne

En 2000, Eileen a quitté son travail et sa vie à Beijing pour s’installer à l’étranger, en quête d’un nouvel environnement linguistique immersif. Elle a choisi un petit village d’Andalousie, tout au sud de l’Espagne, alors qu’elle ne connaissait pas un mot d’espagnol. Les habitants ne parlant pas anglais, elle s’est d’abord fait comprendre avec des signes, puis elle a commencé à emporter un dictionnaire partout où elle allait. « Lorsque j’essayais de dire quelque chose, les Espagnols attendaient patiemment que je consulte mon dictionnaire, ils faisaient preuve d’une grande gentillesse », se souvient-elle.

Une fois qu’elle a su parler espagnol, Eileen a été choisie comme correspondante en Espagne de la chaîne de télévision Phoenix. C’est en faisant ce travail qu’elle a ressenti le grand manque de communication entre les deux pays, ce qui donnait lieu à une faible compréhension mutuelle. Ainsi, un de ses amis, un homme d’affaires espagnol qui souhaitait se lancer sur le marché chinois, lui a confié avoir ressenti en Chine à plusieurs reprises des incompréhensions dues aux différences culturelles entre Est et Ouest. Après plusieurs échecs de communication, il en a conclu que l’apprentissage de la langue était la clé pour résoudre ses problèmes. Il a donc demandé à Eileen de lui enseigner le chinois.

Cette histoire a beaucoup fait réfléchir Eileen. Elle a décidé d’agir pour promouvoir la compréhension mutuelle entre les deux pays et pour créer des opportunités d’échanges culturels en mettant à profit son expérience de journaliste.