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La folie pékinoise du diabolo

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 01. 2018 | Mots clés : diabolo

BRIAN SALTER﹡

Au hasard de vos pérégrinations dans les rues de Beijing, vous découvrirez des surprises révélant des histoires extraordinaires vieilles de plusieurs siècles. Voyage dans l'une des traditions les plus méconnues de la Chine.

L'entrée du musée


Il est là sur les cartes à la vue de tous : le musée bien particulier du cephalostachyum de Beijing ; ou comme d'autres cartes l'étiquettent, un musée du « bambou creux ».

Perplexe ? J'avoue que je l'étais. Selon Wikipédia, le cephalostachyum est « une variété de bambou d'Asie et de Madagascar de la famille des herbacées. Les plantes sont de tailles petites à moyennes comparées à la plupart des autres bambous. Ils résident dans les montagnes et les forêts des basses terres. »

Toujours curieux. Je fais donc mon chemin jusqu'à la station Guang'anmennei sur la ligne 7 du métro de Beijing. Environ 200 m plus loin, voilà quelque chose qui ressemble à un chantier. Et sur un mur, derrière des piles de dalles de pavage, une peinture murale qui représente des personnes jouant avec des diabolos.

Images et pièces de collection racontant l'histoire du diabolo à travers les siècles


Un peu plus en avant, se trouve une maison à cour carrée traditionnelle avec écrit « 北京空竹博物馆 » au-dessus de l'entrée. D'après le traducteur de mon smartphone, je suis arrivé au Musée du diabolo de Beijing.

Le mystère est résolu ! Un diabolo, ou yoyo chinois comme ils sont parfois appelés, est traditionnellement fabriqué à partir de bambou et de bois. Il s'agit d'un rouleau creux, pareil à un haltère qu'on fait tourner et qui est lancé sur une ficelle reliée à deux baguettes, une tenue dans chaque main. Un rouleau creux fait de bambou ? Le musée du bambou creux ? Enfin tout s'éclaire !

À l'entrée de la cour, on voit une peinture murale qui explique tout…Voici donc sans l'ombre d'un doute le lieu dédié aux diabolos.

Les instructions « comment tenir un diabolo » sont reproduites sur des dessins de l'exposition.


Un objet qui réveille le printemps

L'histoire du jeu de diabolo remonte à près de 1 000 ans quand il était pratiqué comme un passe-temps par la noblesse chinoise. Durant la dynastie des Ming (1368-1644), il s'est petit à petit transmis aux gens simples, mais il a fallu attendre la dynastie des Qing (1644-1911) pour que jouer et vendre des diabolos aux foires du temple pendant le fête du Printemps devienne une tradition établie. Le diabolo est devenu un instrument populaire de jonglerie aussi bien dans les rues que lors des représentations acrobatiques. En fait, le diabolo tournoyant a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de la Chine. Cela est beaucoup plus dur qu'il n'y paraît, même si on s'exerce sans arrêt avec ténacité, plusieurs diabolos à la fois peuvent tournoyer sur une même corde. Une partie du charme des diabolos, connus aussi comme les baguettes du diable, est le nombre de choses incroyables que vous pouvez faire avec.

À vrai dire, le nom technique pour désigner un diabolo est kongzhu, bien qu'il ait aussi de nombreux surnoms régionaux tels que la « calebasse du vent » à Tianjin ou cheling signifiant « tirer la cloche » dans le sud de la Chine.

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Source:La Chine au Présent