Benoît Jacquot (Crédit photo: Wang Wenye/China.org.cn)

China.org.cn : Vous avez débuté votre carrière cinématographique en 1965 comme assistant de Bernard Borderie et comme assistant de Marguerite Duras. Vous avez travaillé avec un certain nombre d'actrices françaises célèbres, dont Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, et Léa Seydoux. Avez-vous des souvenirs ou des anecdotes à partager à propos de ces coopérations ? Pourquoi avez-vous choisi Léa Seydoux pour Journal d'une femme de chambre ?

Benoît Jacquot : J'ai toujours travaillé soit avec des actrices très connues en France, qui sont de très grandes vedettes, soit avec des actrices très jeunes qui besoin de moi pour s'exposer et affirmer leur talent. Cela m'intéresse beaucoup. J'avais fait un film avec Léa Seydoux deux ans avant celui-là, qui s'appelle Les Adieux à la reine, où elle a joué plutôt une domestique de la reine Marie-Antoinette. Ce film a eu beaucoup de succès en France, et Léa Seydoux et moi, on s'était promis d'en refaire un le plus vite possible. Quand je lui ai proposé de faire ce film, Journal d'une femme de chambre, elle a accepté. J'espère qu'un jour je referai avec elle d'autres films, deux, cinq ou dix. Les actrices dont vous parlez, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani et Isabelle Huppert, j'aime beaucoup ne pas faire qu'un seul film avec elles si possible. C'est une proximité, et quelque chose de presque familial.

China.org.cn : Princesse Marie, La Fille seule, et plus récemment Journal d'une femme de chambre, est-ce que vous préférez raconter des histoires de femmes ?

Benoît Jacquot : Oui, en effet, je préfère filmer des actrices que des acteurs. Il y a bien sûr des acteurs que j'aimerais beaucoup filmer, mais les histoires de femmes m'intéressent plus.