La culture confucéenne revient à la vie dans le Shandong

Par : Laura |  Mots clés : culture confucéenne ,Shandong
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-10-2014

Une étudiante en tir à l'arc tire sur une cible au pas de tir de l'Académie Nishan, dans la province du Shandong.


Le long des rives du magnifique Lac Daming à Jinan, dans la province du Shandong, se trouvent plusieurs bâtiments construits selon un style d'architecture chinoise ancienne. Et si vous vous approchez de l'enceinte, vous pourrez entendre les sons musicaux du guqin, un instrument à cordes traditionnel chinois, venant de l'intérieur, tandis que des personnes qui portent des vêtements traditionnels du style de l'ethnie Han peuvent croiser votre chemin.

Ces bâtiments constituent le campus nouvellement construit de l'Académie Nishan, à côté de la bibliothèque publique de la province du Shandong. Mettant l'accent sur l'enseignement de culture chinoise ancienne, elle cherche à imiter les vieilles académies qui existaient en Chine bien avant l'ère moderne.

Appelées shuyuan en chinois, les académies comme celle-ci étaient des organisations d'enseignement indépendantes dont l'histoire remonte à la dynastie Tang (618-907). L'Académie Nishan originelle fut construite sous la dynastie Yuan (1271-1368) sur le Mont Nishan, dans le Shandong.

Pour souligner l'importance de ces académies dans la société moderne, dans la préface du Dictionnaire de l'Académie chinoise, Ji Xianlin, sinologue, écrivain et linguiste écrivit : « Le Shuyuan, cet ancien modèle de fonctionnement d'une école, a encore un sens dans la société actuelle. Nous devrions en prendre l'essence et en jeter les scories, et utiliser ce modèle en y ajoutant des contenus nouveaux pour qu'il puisse servir pour le socialisme ».

Une fenêtre sur le passé

Les classes d'enseignement de guqin, de weiqi (le go) et d'autres sujets traditionnels ont lieu dans les salles de l'Académie Nishan. Dans une grande cour, des étudiants portant des vêtements ethniques traditionnels Han s'exercent au tir à l'arc.

Le tir à l'arc est l'un des « six arts » classiques –les rites, la musique, le tir à l'arc, la conduite de char, l'écriture et les mathématiques- qui ont formé la base d'un système d'éducation qui a pris naissance sous la dynastie Zhou (1046-221 avant JC).

Dans un autre bâtiment sont également données des conférences publiques sur « Les Quatre Livres » (La Grande Étude, Le Juste Milieu, Les Entretiens de Confucius, et le Mencius) et « Les Cinq Classiques » (Le Livre des Odes, Le Livre de l'Histoire, Le Livre des Mutations, Le Livre des Rites et Les Printemps et Automnes), les grandes œuvres du canon confucéen.

Bien que ces sujets puissent sembler dépassés, ils constituent une partie importante de la tradition chinoise. Soulignant le rôle important de la transmission de cette tradition, Xu Jialu, ancien vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale et président de l'Académie Nishan, a déclaré en septembre de l'année dernière que les académies comme l'Académie Nishan devraient assumer la responsabilité de la promotion de la culture confucéenne traditionnelle en fournissant un complément important à l'éducation moderne.

Selon Yu Xiaofeng, un membre du personnel de la bibliothèque de la province de Shandong, des conférences gratuites sont proposées chaque week-end, avec la participation d'experts en sinologie invités à s'exprimer sur des sujets différents. Le tir à l'arc, le guqin et autres cours sont également gratuits.

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