Christine Cayol : les échanges artistiques sino-français ou quand le vin rouge rencontre le thé vert
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-10-2013
Cette semaine, à l'ambassade de France en Chine, Christine Cayol s'est vu décorée par Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et vice-président du Sénat, des insignes de chevalier de la Légion d'honneur, pour sa contribution exceptionnelle aux échanges culturels sino-français.
« A titre personnel, je me sens extrêmement honorée par ce titre, mais c'est aussi et surtout un message positif pour les échanges artistiques entre la Chine et la France », a déclaré Christine Cayol. Selon la Française, entre la Chine et elle, c'est un peu comme une histoire d'amour. Née à Paris, elle suit des études d'arts et de philosophie et artistique avant de s'installer à Beijing en 2003. Rapidement, elle tombe amoureuse de la culture chinoise. Et c'est alors qu'elle se rend compte que les jeunes artistes chinois et français « ne sont pas au courant des changements passionnants que l'autre pays a connus ».
L'année 2014 marquera le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. De sa position d'intermédiaire entre deux nations dotées d'un long passé artistique et forts de grands accomplissements dans ce domaine, Christine Cayol a livré son point de vue : « les échanges artistiques sino-français doivent se faire sur la base d'une plus grande égalité et d'une plus grande ouverture ».
En 2009, Christine Cayol a créé avec Xue Yunda, son partenaire, l'espace artistique international Yishu8, dans lequel artistes professionnels et amateurs du monde entier peuvent « dialoguer sur un pied d'égalité ».
Construit en 2011 sur l'ancien site de l'Université franco-chinoise, Yishu8 remet chaque année un prix à trois jeunes artistes français et les invite à réaliser un séjour de trois mois à Beijing, où ils peuvent créer et échanger avec d'autres artistes. Antoine Roegiers, qui était parmi les lauréats de 2012, a peint, dans son tableau Beijing : le réveil, des voitures stationnées dans un hutong, une scène très différente de la Chine telle que le public occidental se la représente.
Pendant dix ans, Christine Cayol a été témoin d'une période historique où la Chine et la France posent l'une sur l'autre un regard nouveau et où l'art joue un rôle très important de trait d'union entre elles. Ce dialogue entre les artistes, mais aussi les contacts fréquents entre les responsables culturels et diplomatiques des deux pays, rendent Christine Cayol confiante quant à l'avenir des échanges culturels sino-français. Selon elle, « l'art, au cœur de la vie, contribue à rendre les gens plus ouverts, plus sensibles et plus humains ».
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