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Le retour en Chine de deux têtes d’animaux en bronze

French.china.org.cn | Mis à jour le 31. 05. 2013 | Mots clés : Pinault,  têtes d’animaux en bronze, Yuanmingyuan, Giuseppe Castiglione, Lang Shining

Œuvres d’excellence de styles oriental et occidental

Douze têtes en bronze à l’image des douze animaux du zodiaque chinois faisaient office de jets d’eau pour la fontaine se trouvant face au Haiyan Tang (Salle de la paix nationale), dans le palais impérial Yuanmingyuan de la dynastie des Qing (1644–1912). Elles ont été conçues par le missionnaire italien Giuseppe Castiglione (connu en Chine sous le nom de Lang Shining) et supervisées par le Français Michel Benoît, puis ont été fabriquées par les artisans de la cour royale sous le règne de l’empereur Qianlong (de 1735 à 1796).

Dans l’ancien palais Yuanmingyuan, ces douze têtes en bronze étaient alignées le long de deux rebords de la fontaine : le rat, le tigre, le dragon, le cheval, le singe et le chien du côté sud : le bœuf, le lapin, le serpent, le mouton, le coq et le cochon du côté nord. Toutes les deux heures, l’eau jaillissait d’une nouvelle tête. À midi, les douze fonctionnaient de concert.

Ces têtes en bronze ont été créées à l’apogée du règne de Qianlong. Leurs matières premières comprenaient une teneur élevée en métaux précieux. Le haut niveau de précision dont faisait preuve les artisans de la cour impériale s’observe clairement dans ces objets, où même les poils des animaux se distinguent nettement. Il est à noter que l’équipe internationale avait emprunté le style occidental pour la forme de ces statuettes en bronze, tout en faisant ressortir la beauté traditionnelle chinoise. Ces splendides œuvres sont l’exemple d’une combinaison réussie entre arts oriental et occidental.

En 1860, les forces alliées britanniques et françaises ont incendié cet ancien palais d’été impérial. Les douze têtes ont alors été spoliées et rapportées à l’étranger. Des experts estiment que le pillage du jardin de la Clarté parfaite (Yuanmingyuan) par les troupes britanniques et françaises en 1860, son deuxième sac par l’Alliance des huit nations en 1900, ainsi que l’invasion de la Chine par le Japon lors de la Seconde Guerre mondiale sont les époques durant lesquelles la majorité des objets anciens a été perdue. Une enquête menée par l’UNESCO démontre que plus de 10 millions d’antiquités chinoises ont été égarées notamment à cause de guerres et de trafics illégaux, et que 1,67 million d’entre elles sont actuellement conservées par quelque 200 musées, répartis dans 47 pays.

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Source: La Chine au Présent

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