Lorsque je me trouvais devant un choix difficile à la fin des études, les paroles du premier ministre Zhou Enlai ont changé ma vie. « Il vaut mieux que tu rentres travailler au Tibet, parce que le peuple tibétain a besoin de toi. Le Tibet a besoin de nombreux talents artistiques comme toi », m'a-t-il expliqué. Donc, je suis retournée sans hésitation dans ma région natale.

Après mon retour, j'ai parcouru de nombreux endroits, villes, bourgs, villages, fermes d'élevage, usines, mines, postes de montagnes, pour interpréter des chants avec une ardeur passionnée pour les paysans, les bergers, les ouvriers et les militaires, quelques difficiles que soient les conditions.

En 1978, la troupe de chant et de danse de la région autonome du Tibet, dont j'assumais le poste de chef adjoint, a fait une tournée dans cinq pays d'Europe. En tant qu'ambassadeurs culturels de la République populaire de Chine, nous avons présenté des chants et danses typiques des plateaux enneigés, qui ont été largement appréciés du public et des médias locaux.

Après le lancement de la politique de réforme et d'ouverture, le développement rapide du Tibet a suscité l'attention du monde entier. J'ai effectué des visites, à titre d'ambassadeur culturel de la République populaire de Chine, de chef de la troupe artistique de Chine, de chef de la troupe des échanges des arts ethniques et populaires de Chine, dans une trentaine de pays. J'ai présenté des chants et danses tibétains originaux, ainsi que l'opéra traditionnel tibétain, pour illustrer à travers l'art l'évolution du Tibet.

J'ai caressé pendant longtemps le désir d'apporter ma contribution pour mettre en valeur et développer l'art tibétain, et pour former de jeunes talents. En 1994, mon vœu s'est réalisé : la « Fondation de l'art de Caidanzhuoma » a été créée avec les investissements conjoints de deux sociétés de Macao. Grâce au soutien des autorités de la région autonome du Tibet, deux soirées exclusives ont été organisées, rassemblant de nombreux chanteurs tibétains professionnels ou amateurs.

Tout au long de ma carrière artistique, je n'oublierai pas la sollicitude affectueuse des dirigeants du Parti et de l'État, qui m'ont grandement inspirée, ni les soins attentifs des professeurs. Je garderai surtout à l'esprit que sans le Parti communiste chinois, il n'y aurait pas le nouveau Tibet, ni cet aujourd'hui pour moi.