Dong Qiang, président du jury Fulei, en train de prononcer un discours
Il est l'un des plus grands sages de la France. Ses pensées et son style n'ont pas perdu le moindre éclat après des siècles. Il fait partie de ceux qui ont formé l'esprit même de la France. Il est l'un des premiers à faire comprendre aux Français l'importance de l'individu, valeur qu'ils défendent encore solennellement aujourd'hui. Ses connaissances ont touché tous les domaines d'activités humaines, pourtant, c'est lui qui a eu la modestie de prononcer la devise que l'on transmet de génération en génération, « Que Sais-je ? » Il a été l'objet d'amour de toute une vie des traducteurs et des littéraires chinois des générations précédentes, qui ont apporté avec eux le regret de ne pas avoir pu lire ses oeuvres dans son ensemble. Son nom est Montaigne.
Voici qu'aujourd'hui, les lecteurs chinois peuvent voir l'ensemble de ses monumentaux Essais.
C'est un travail de moine. Seul un traducteur ayant une compréhension profonde de la culture française, qui considère la littérature française comme sa propre vie peut avoir la persévérance de le terminer ; c'est un travail aux grandes épreuves, seul un traducteur qui saisit à fond les couleurs multiples de la langue française et qui manipule le chinois avec aisance peut le réaliser. Le traducteur a bien compris le texte original, sa version chinoise est d'une grande fluidité, son style d'une grande cohérence, et ses commentaires sur les diverses citations anciennes sont d'une grande justesse. Il a transposé devant les lecteurs chinois le monde spirituel d'un grand penseur et grand littéraire de la France. Tout en fournissant de succulentes nourritures aux lecteurs chinois, il a exaucé un souhait séculaire des générations de traducteurs chinois. Son corps et son esprit connaissent une vraie osmose avec l'auteur. Il a réalisé ce rêve presque confucéen de l'auteur : « La plus belle vie, c'est de prendre comme modèles les personalités les plus ordinaires, aimer ordre et raison, sans chercher de miracles, sans penser à tout ce qui est extravagant. » Son nom est Ma Zhencheng.
Leur maison d'éditions a eu l'audace de publier des livres qui ne rencontrent pas nécessairement des succès commerciaux. Avec une grande patience, ils ont rempli les lacunes des grands classiques français. Ils ont fourni un bon travail d'édition, conçu une converture élégante et choisi un papier adéquat. Ils ont pensé à demander aux spécialistes de la littérature française d'accompagner le texte par des commentaires. Du début jusqu'à la fin, on peut sentir leur haut respect pour le traducteur et les lecteurs.
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