A propos des premiers commentaires émis par le public, comment les ressentez-vous ?
Je le vis bien et en quelle que sorte, ce n'est pas si mauvais. C'est l'aboutissement d'un long travail et je pense que nous avons atteint la limite de la création.
Depuis le début, l'édifice a suscité de nombreux désaccords et même la fermeture du chantier pendant une certaine période. Aujourd'hui il est terminé et est devenu un symbole de Beijing. Est-ce que le nouvel édifice va créer un clash avec les traditions ancrées et l'ancienne architecture de Beijing ?
Andreu: Je pense que l'ancien et le nouveau devraient se côtoyer et se respecter mutuellement. On ne devrait pas faire en sorte qu'une ancienne ville soit une sorte de ville morte, où tout devrait paraître ancien, où être ancien… mais en même temps on ne devrait pas la déflorer. Ainsi, dans cet édifice, nous avons fait attention à mettre des arbres, des sources d'eau, étant donné qu'il est situé dans le parc de l'autre côté de la rue, et étant donné que c'est autours de la Cité Interdite Nous avons également fait très attention à respecter l'ensemble de la structure de la ville, aux lignes symétriques qui aident la population à se localiser.
De par sa forme, sa forme douce, lorsque vous le voyez de loin, de la pagode blanche dans le parc Beihai, cette forme n'agresse pas le ciel. L'édifice vient doucement, invisible dans le smog gris du ciel.
Vous vous apercevez de sa présence, mais elle ne choque pas.
Mais après cela, après tout cela, j'ai réalisé un bâtiment moderne, car je pense que le contexte de la Chine d'aujourd'hui est un contexte moderne. Votre peuple ne regarde pas en arrière, il a une histoire, il connaît son histoire, et il en est fier, mais il vit et regarde vers l'avant.
Ainsi c'est ce que j'essaie de faire. L'édifice est un bâtiment très discret, très traditionnel et très nouveau. Il n'existe pas d'édifice semblable. Et qui est complètement moderne, pour cette fois.
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