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« L'Olympiade de la Traduction » rassemblera plus de 1400 participants à Shanghai

 

 

Krawutschke a declaré qu'il était important pour les traducteurs d'effectuer des stages spécifiques dans les universités. Selon lui, l'apprentissage d'une langue diffère du travail de traduction et chaque domaine requière des compétences différentes. Afin d'illustrer ce point, il a cité des exemples significatifs.

« Un professeur de mathématiques n'exerce pas le même métier qu'un professeur en finances », a-t-il déclaré. « Tout comme un professeur d'anglais n'exerce pas le même métier qu'un professeur de journalisme ».

Selon Krawutschke, la situation de l'enseignement de la traduction aux Etats-Unis s'est récemment améliorée notamment depuis que la première thèse en traduction a été récompensée. La plupart des universités américaines exigent que les professeurs aient un doctorat. C'est pourquoi, les écoles américaines devaient le plus souvent recruter leurs enseignants en Europe. Désormais, les traducteurs peuvent suivre une formation complète aux Etats-Unis.

Krawutschke a également publié un livre qui présente une vision générale de ce qui devrait figurer dans le programme académique de l'enseignement de la traduction et de l'interprétariat. Selon lui, il est important que le programme prenne en considération les exigences du marché et que les professeurs aient suivi une formation spécifique et soient compétents dans leur discipline.

La Chine délivre des diplômes de Master en traduction mais pas encore de doctorat. Je ne serais pas surpris, a-déclaré Krawutschke, que dans cinq ou six ans, la Chine se dote de ses propres programmes de doctorat.

En plus de la nécessité d'effectuer des formations, il est important d'avoir de bons systèmes de certification. Une solide procédure de certification permet aux organismes et aux groupes qui font appel aux services de traduction d'être sûrs de la qualité du travail.

« C'est important non pas de dire 'Je sais faire ça', mais 'd'avoir validé des acquis qui nous permette de le faire' », a précisé Krawutschke. « Dans certains pays, nous nous efforçons de mettre en place de solides procédures de certification. »

Si la Chine souhaite améliorer ses services de traduction, elle doit trouver sa propre voie, sa propre méthode. Dans certains pays, tels que les Etats-Unis, des associations privées garantissent la qualité des services de traduction. En Allemagne, un examen est organisé afin de tester les compétences du traducteur.

Krawutschke a également exprimé son souhait de voir les traducteurs et interprètes, embarqués dans des conflits armés, jouir de la même protection que les membres de la Croix Rouge. « Nous ne sommes ni d'un côté ni de l'autre, ce qui signifie que nous devons recevoir la protection des deux parties en conflits », a-t-il déclaré. « C'est ce à quoi notre association tente de parvenir ».

Krawutschke s'est déclaré ravi d'être à Shanghai et très excité de pouvoir découvrir cette grande métropole chinoise. « J'ai hâte que cette interview prenne fin pour pouvoir visiter les principaux sites touristiques » a-t-il ajouté.

« Shanghai est une ville si impressionnante et si dynamique ».

  

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french.china.org.cn     2008/08/01

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Entretien avec Peter W. Krawutschke, président de la Fédération Internationale des Traducteurs (FIT)
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