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Pression américaine et préjugés idéologiques derrière les sanctions de l’UE sur le Xinjiang

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 03. 2021 | Mots clés : Xinjiang ,sanctions


Les diplomates et les observateurs chinois enjoignent l’UE d’arrêter de jouer à ce jeu, car la Chine ne reculera pas sur ses intérêts fondamentaux.

Mercredi, l’UE a donné le feu vert aux sanctions d’une entité et de quatre responsables chinois accusés de violations des droits de l’Homme, avec des interdictions de visas et un gel de leurs avoirs. Leurs noms seront rendus publics le 22 mars, après la validation de ces mesures au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Mardi, l’ambassadeur de Chine à l’UE, Zhang Ming, avait averti que des sanctions basées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine : « Nous demandons à l’UE de réfléchir à deux fois. Si certains persistent dans la confrontation, nous ne reculerons pas, car nous n’avons pas d’autre choix que d’honorer nos responsabilités à l’égard du peuple », a-t-il mis en garde. 

Il y a eu une hostilité croissante contre la Chine au sein de l’UE sur le sujet des droits de l’Homme. Selon les analystes, l’UE subit une pression majeure de la part des Etats-Unis pour qu’elle rejoigne son alliance contre la Chine. L’UE se retrouve par ailleurs relativement divisée, avec l’activité notable de certains groupes et lobbyistes internes opposés à la Chine. 

Cui Hongjian, le directeur du Département d’études européennes de l’Institut des études internationales de Chine, remarque que l’opinion publique a été induite en erreur par certaines forces antichinoises avec de fausses informations. Les forces conservatrices ont toutes fait pression sur les gouvernements pour que ces derniers adoptent une position plus ferme, malgré les nombreux intérêts partagés de la Chine et de l’UE dans les questions économiques et commerciales. 

He Zhipeng, le doyen de la Faculté de droit et directeur exécutif du Centre des droits de l’Homme de l’Université de Jilin, souligne que l’excuse des droits de l’Homme forme « la colle entre l’UE et l’administration Biden », qui utilisent ces « valeurs » pour former un front contre la Chine. 

Les analystes appellent l’UE à peser le pour et le contre avant de « monter à bord du train américain » et souligne que celle-ci doit être consciente qu’une collision inconsidérée avec la Chine pourrait « engendrer des risques colossaux et imprévisibles sur les liens sino-européens ».

« Les pressions contre la Chine centrées sur les valeurs reflètent les préjugés occidentaux profondément enracinés dans leurs sociétés à l’encontre d’un pays ayant un système différent, mais aussi leur état d’esprit hégémonique, qui se sert des droits de l’Homme », explique He Zhipeng. 

La Chine a réfuté à de nombreuses reprises les mensonges et la désinformation au sujet du Xinjiang, tandis que ses efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation, mais aussi ses politiques en faveur de l’emploi et de la croissance économique, ont été fréquemment dénigrés par l’Occident et présentés comme des violations des droits de l’Homme. 

Les observateurs soulignent qu’il existe des voix consciencieuses en Europe et que celles-ci ne devraient pas être prises en otage par certains partisans internes d’une ligne dure à l’encontre de la Chine, souvent des conservateurs, qui utilisent des sujets comme le Xinjiang et Hong Kong pour réaliser des coups médiatiques. 

Le 7 mars, le ministre chinois des Affaires étrangères et conseiller des Affaires d’Etat, Wang Yi, a mentionné l’auteur français Maxime Vivas, qui a utilisé ce qu’il a vu au Xinjiang pour démystifier les mensonges sur la région répandus par des personnes qui ne s’y sont jamais rendues.

D’après He Zhipeng, les entités et les individus de Chine pourraient poursuivre en justice les entités étrangères qui compromettent et nuisent à leurs intérêts, comme l’ont fait certaines usines de coton et de textile du Xinjiang à l’encontre d’Adrian Zenz, qui colporte les rumeurs.

Au cours des deux sessions de cette année, l’Assemblée populaire nationale (APN) s’est engagée à prendre des mesures législatives pour « dissuader les sanctions et les interférences externes injustifiées », en développant l’arsenal juridique par plus de mesures vigoureuses de protection.

De façon similaire au mécanisme peu fiable de liste des entités émise l’année dernière par le ministère chinois du Commerce, la Chine est prête à adopter des listes pour riposter aux sanctions étrangères injustifiées.


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Source:french.china.org.cn