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Le vaccin chinois, une alternative prometteuse pour les pays de l'UE (experts)

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 02. 2021 | Mots clés : vaccin chinois,UE,OMS



Une experte avance que des préjugés idéologiques sont « une cause profonde » de l’hésitation de l’UE à l’égard du vaccin chinois, alors que ce dernier n’a pourtant toujours pas été validé par l’OMS

Alors que de nombreux pays d'Europe centrale et occidentale (PECO), qui ont toute confiance dans les vaccins contre le COVID-19 produits en Occident, continuent de lutter pour obtenir des doses, ils ont exhorté à « faire confiance aux vaccins chinois ». Alors que la Turquie, la Hongrie, la Bosnie et la Serbie gardent leurs options ouvertes quant aux vaccins chinois et russes, davantage de pays de l'Union européenne (UE) tels que l'Autriche et la Tchéquie ont également exprimé leur confiance dans les vaccins chinois, tant que ces derniers obtiennent l'approbation de l'UE.

Des observateurs ont avancé l’hypothèse que la pénurie de doses a finalement incité davantage de pays occidentaux à abandonner ce que ces observateurs qualifient de « préjugés » et de « méfiance idéologique » concernant les vaccins non-occidentaux. Les experts de nombreux pays considèrent le vaccin chinois comme une alternative prometteuse pour de nombreux pays de l'UE, car les vaccins inactivés – comme ceux fabriqués en Chine – peuvent apporter des avantages complémentaires à la technologie des vaccins à ARNm.

Le régulateur chinois des médicaments a accordé samedi son approbation conditionnelle à l'utilisation massive du CoronaVac, le vaccin de Sinovac, soit le deuxième vaccin chinois après celui de Sinopharm. Cette décision a été prise pour encourager l'approbation d'utilisation d'urgence ou l'enregistrement du CoronaVac sur le marché international. Les deux vaccins se trouvent à un stade très avancé dans le processus d'évaluation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour entrer sur la liste des utilisations d'urgence, a fait savoir vendredi un responsable de l'OMS.

Une source proche de Sinopharm a déclaré dimanche au Global Times qu'il n'y avait pour l’instant aucune rumeur sur une quelconque négociation de commande de l'UE avec Sinopharm, ajoutant que la société chinoise était ouverte à tous les acheteurs potentiels.

À la demande de l'armée pakistanaise, le premier lot de vaccins contre le COVID-19 donné par l'Armée populaire de libération (APL) a été livré dimanche au Pakistan. L'armée pakistanaise est la première armée étrangère à recevoir une aide militaire chinoise.

L'APL a également remis dimanche un lot de vaccins contre le COVID-19 à l'armée cambodgienne.

Renforcer l'espoir dans l'UE

Alors qu’au moins 28 pays à travers le monde ont conclu un accord d'achat avec la Chine concernant les vaccins contre le COVID-19, certains dirigeants européens ont récemment exprimé leur volonté d'envisager d'utiliser des vaccins chinois, malgré « l'opposition idéologique et les divergences politiques » existantes avec la Chine.

La Tchéquie pourrait envisager d'utiliser des vaccins pas encore validés par les organes de régulation de l'Union européenne afin d’accélérer sa campagne de vaccination, a déclaré vendredi le Premier ministre tchèque Andrej Babis lors d'un voyage en Hongrie, pays qui a accordé une approbation d'urgence aux vaccins russes et chinois, a rapporté Reuters.

La chancelière allemande Angela Merkel, citant la Serbie qui a utilisé des vaccins chinois pour accélérer les vaccinations, a indiqué mardi que chaque vaccin contre le COVID-19 était le bienvenu dans l'Union européenne, car le bloc est confronté à des difficultés de livraison de vaccins.

Bjorn Nashan, professeur de chirurgie et directeur de la Clinique de chirurgie et de transplantation hépato-pancréatico-biliaire en Allemagne, a avancé qu'il n'y avait aucune raison scientifique valable de ne pas utiliser les vaccins chinois en Europe, déclarant que de précédents articles sur un possible rejet du vaccin chinois n’étaient que du battage médiatique. « Le point de vue européen a toujours été : montrez-nous les données et après nous pourrons agir ». Il a ajouté que les retards dans la livraison des vaccins d’AstraZeneca avaient certainement fait changer d’attitude certains pays européens.

L'Autriche est prête à produire des vaccins chinois et russes contre le COVID-19 s’ils sont approuvés, a annoncé dimanche le chancelier autrichien Sebastian Kurz dans une interview.

Le chancelier a souligné qu’« il s'agit d'obtenir le plus rapidement possible le vaccin le plus sûr, quel que soit son développeur ». M. Kurz a ajouté qu'il était prêt à se faire vacciner avec le vaccin russe ou chinois s'ils étaient approuvés dans l'UE.

« En ce qui concerne les vaccins, ce qui compte, c'est l'efficacité, la sécurité et un accès rapide, et non les conflits géopolitiques », a souligné M. Kurz, cité par l'agence de presse autrichienne. Il a également critiqué la lenteur de l'Agence européenne des médicaments (EMA) sur l'approbation de nouveaux vaccins.

La chef de l'UE, Ursula von der Leyen, a déclaré mardi que les vaccins contre le COVID-19 de la Russie et de la Chine pourraient être approuvés pour une utilisation dans le bloc si ces pays « montrent toutes les données ». Ses remarques sont intervenues après que l'UE a été critiquée pour un rythme de vaccination lent et pour des pénuries d'approvisionnement.

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Source:french.china.org.cn