Les pays en développement pourraient faire face à une longue attente s'ils veulent un vaccin fabriqué en Occident, mais il y a toujours la possibilité de se tourner vers la Chine, a déclaré un économiste de la Banque de développement de Singapour.

« Compte tenu des milliards de doses nécessaires et du risque de se retrouver à la fin d'une très longue file d'attente pour les vaccins occidentaux, l'attrait des vaccins chinois est évident », a affirmé Taimur Baig, économiste en chef et directeur général de DBS Group Research, dans une note envoyée à la chaîne d'information américaine CNBC.

Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, la Chine compte cinq candidats-vaccins locaux actuellement dans des essais de phase 3. C'est généralement la dernière étape avant que les régulateurs gouvernementaux examinent le vaccin pour approbation.

Le China National Pharmaceutical Group, plus connu sous le nom de Sinopharm, a soumis la semaine dernière une demande d'approbation aux autorités chinoises. L'entreprise dispose de deux candidats-vaccins.

Sinovac Biotech, un autre développeur de vaccins, a indiqué que les partenaires de la société au Brésil, en Indonésie et en Turquie avaient mis en place des systèmes de surveillance des effets indésirables conformément à des normes internationalement acceptées. Jusqu'à présent, aucun effet indésirable grave lié aux vaccins contre le COVID-19 n'a été signalé.

Beijing a déjà promis que son vaccin serait fourni en tant que bien public aux pays en développement en priorité, une fois que la recherche et le développement (R&D) seront terminés et que le vaccin sera disponible.

Beijing a également rejoint Covax, une alliance mondiale de vaccins soutenue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui cherche à accorder un accès égal à tous les pays participants lorsqu'un vaccin est développé. L'objectif est de fournir une bouée de sauvetage aux pays à faible revenu qui n'auraient pas pu se permettre ces vaccins autrement.