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Mongolie intérieure: le renouveau de Kubuqi, un modèle pour la renaissance du désert

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 08. 2018 | Mots clés : désertification

L'oasis dans le désert attire les grues qui viennent s’y reposer. (Photo / China Daily)

Des priorités nouvelles

Dans les années 1990, le gouvernement d'Ordos a mis l'accent sur le développement des cultures végétales pour lutter contre la dégradation de l'environnement, stimuler les moyens de subsistance et protéger les habitations, parallèlement à des efforts de développement de technologies de lutte contre la désertification.

En 1997, le gouvernement a décidé de construire une autoroute de 115 km de long dans le désert pour permettre un transport plus pratique de l'eau et d'autres ressources, ainsi que la construction d'un réseau électrique. Cette initiative a permis aux habitants locaux de planter en masse des arbres, du gazon et des herbes.

Elion Resources Group, autrefois producteur et raffineur de sel, mais désormais une société de technologie et de finance verte, a rejoint le programme de construction pour assurer sa propre survie. À l'époque, le sel qu'il produisait devait être transféré jusqu’à la gare la plus proche via un itinéraire indirect de 350 km, car il n'y avait pas de route dans le désert. La distance n'était pourtant que de 65 km à vol d'oiseau.

« Des tempêtes de sable fréquentes ont englouti une route que nous avions construite ensuite, ce qui signifie que tous nos efforts ont été vains. Il est alors devenu évident que le désert devait être apprivoisé, mais que cela ne serait possible que si la communauté locale était impliquée », a dit Wang Wenbiao, président d'Elion.

Au début, la société payait environ 30 yuans (3,80 euros) par jour aux agriculteurs locaux pour planter des arbres dans le désert. Cependant, la population locale n'avait aucun intérêt financier dans la survie des plantes et la plupart des jeunes arbres sont morts. Mais lorsque Elion a commencé à offrir des bonus pour les arbres qui tenaient la distance, le taux de survie a augmenté.

Gao Maohu, un agriculteur de 58 ans de Hangjinqi, avait l'habitude de se rendre dans les villes voisines pour y travailler temporairement parce qu'il était incapable de produire suffisamment de cultures sur ses 1,3 hectare de sol salin-alcalin pour nourrir sa famille. En 2000, lorsqu'il a appris qu'il pouvait gagner de l'argent en plantant des jeunes plants dans sa ville natale, il a rejoint l'équipe de culture des arbres d'Elion sans la moindre hésitation.

« Je n’aurais pas pu trouver un meilleur travail. Je gagne un bon salaire et je n’ai pas besoin de quitter ma famille. J'ai essayé toutes les méthodes pour garder les jeunes plants en vie, et il y a eu d'innombrables essais et erreurs tout au long », a-t-il dit.


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Source:french.china.org.cn