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Mongolie intérieure: le renouveau de Kubuqi, un modèle pour la renaissance du désert

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 08. 2018 | Mots clés : désertification

Les oies sont nourries avec de l’herbe cultivée à l'ombre de panneaux photovoltaïques installés dans le désert pour produire de l'électricité. (Liu Wenhua / China News Service)


La Chine compte environ 2,6 millions de kilomètres carrés de déserts et 1,7 million de kilomètres carrés de terres désertifiées (des sols qui deviennent progressivement plus arides), ce qui signifie que le pays est l’un des plus gravement touchés au monde. Au total, selon les statistiques fournies l’année dernière par l’Administration nationale des forêts, ces zones représentent environ 10% du total mondial.

À la fin du 20e siècle, les déserts de la Chine se développaient à un rythme annuel combiné de 10 400 km2. Les statistiques montrent qu’aujourd'hui, ils diminuent à un rythme de 2 424 km2 par an, alors que les déserts et les zones désertifiées du monde entier augmentent de 70 000 km2 par an.

« Les déserts ne doivent pas être considérés comme un problème, mais comme une opportunité de changement. Prendre soin du désert et le rendre plus vert peut sortir les gens de la pauvreté, assurer la prospérité et aider à développer des zones », affirme ainsi Wang Yujie, directeur adjoint de la Société nationale de l’industrie du désert et de la lutte contre la désertification de Chine.

Le Kubuqi est le désert le plus proche de Beijing, dont il n’est distant que de 800 kilomètres seulement, et il était autrefois une source majeure de tempêtes de sable entraînées par le vent dans la région Beijing-Tianjin-Hebei.

Les agriculteurs et les bergers du désert étaient alors victimes de violentes tempêtes de sable, qui provoquaient de graves pénuries d’eau et d’électricité, entraînant de mauvaises infrastructures et un manque de routes. Les populations locales ne pouvaient cultiver que quelques plantes rustiques capables de survivre dans un sol sableux, ce qui faisait que leur vie était difficile et marquée par la pauvreté.

En 1986, quand Urgendalai avait 18 ans, la terre était trop infertile pour être cultivée ou utilisée pour le pâturage, avec pour conséquence que les gens vinrent en nombre pour y chercher de la réglisse sauvage et la vendre. Mais cette pratique a épuisé des terres déjà stériles et la perte des systèmes racinaires a entraîné un manque d’intégrité des sols. Avec pour résultat que le désert s'est étendu et a éteint tout espoir de gagner sa vie grâce à l'agriculture.

« J'ai vu des chameaux mourir de faim et des bovins et des moutons s’affaisser parce qu'ils avaient soif. J'étais terrifié par la cruauté du désert et j'avais honte de ce que nous avions fait chez nous », a-t-il déclaré.


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Source:french.china.org.cn