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Laurent Fabius en Chine pour promouvoir le Pacte mondial pour l’environnement

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 07. 2018 | Mots clés : environnement,Laurent Fabius,Nations Unies

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien premier ministre français (Crédit Photo : Wang Wenye/China.org.cn)

Le président du Conseil constitutionnel et ancien premier ministre français Laurent Fabius a souligné lors d’une conférence de presse à Beijing le 3 juillet que la Chine, entre autres pays du monde, accorde une grande attention aux questions de la protection de l'environnement, de la réponse à apporter au changement climatique et a déjà pris un ensemble de mesures en ce sens. Il a ajouté que l'environnement mondial continue toutefois de se détériorer et qu’il est urgent que le monde mette en œuvre une coopération approfondie pour l’environnement, en vue de parvenir à un consensus.

Un séminaire international sur la justice environnementale organisé conjointement par la Cour populaire suprême de la République populaire de Chine, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Agence européenne pour l'environnement s’est tenu à Beijing le 2 juillet 2018. Le président de la Cour populaire suprême Zhou Qiang, le président du Conseil constitutionnel et ancien premier ministre français Laurent Fabius, et le directeur exécutif du PNUE Erik Solheim ont assisté à la réunion d'ouverture de l’événement et mené des échanges approfondis sur le projet de Pacte mondial pour l'environnement.

Le 3 juillet, Laurent Fabius a tenu une conférence de presse à Beijing. Il a expliqué que le projet de Pacte mondial de l'environnement lancé par le think-tank français Le Club des juristes vise à établir un cadre juridique solide pour une action mondiale de protection environnementale, et que les consultations entre les parties avancent de manière encourageante.

Bien que le président américain Donald Trump ait annoncé le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris, le développement de la cause mondiale pour la protection de l'environnement n'a pas cessé. Le 10 mai, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution « Vers un Pacte mondial pour l’environnement » prévoyant la création d’un groupe de travail spécial destiné à identifier les lacunes du droit international et évaluer la nécessité à élaborer un nouvel instrument international. L'Assemblée générale a adopté la résolution avec 143 votes en faveur, six voix contre et six abstentions. L'Iran, les Philippines, la Russie, la Syrie, la Turquie et les États-Unis ont voté contre le texte.

Laurent Fabius a observé que les conventions environnementales existantes sont incomplètes et non contraignantes, c’est pourquoi il faut associer les textes existants et les divers organismes de réglementation pour obtenir à terme un pacte à caractère international, qui énoncera clairement les droits et les devoirs de chaque État, qui améliorera la protection de l'environnement et qui permettra la construction d’une civilisation écologique comme l’a proposé le président Xi Jinping.

Il a souligné l’importance de la participation du juge de la Cour suprême Zhou Qiang au séminaire, et s’est félicité d’avoir pu participer à des échanges avec plusieurs centaines de juges, procureurs et avocats chinois, afin de comprendre l'expérience de la Chine. Erik Solheim a rappelé durant sa conférence de presse que la Chine attache une grande importance à la protection environnementale, qu’elle a mis en place un organisme dédié aux dossiers environnementaux, et qu’elle tente d’associer développement économique et protection écologique, ce qui pourra servir de modèle à d'autres pays en développement.

En tant que président de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015, Laurent Fabius a été acteur et témoin du processus de négociation et de signature de l'Accord de Paris. Il a qualifié la décision de retrait de l’accord par l'administration Trump de décision déraisonnable et préjudiciable à l'environnement aux États-Unis et dans le reste du monde. En tant que deuxième plus grand pays émetteur de gaz à effet de serre, les États-Unis feront certainement peser l’impact de leur retrait sur la réponse mondiale au changement climatique.

La bonne nouvelle est que la décision de retrait a été condamnée par les autres pays, et que même aux États-Unis, les gouvernements locaux de lieux comme la Californie et New York, des entreprises, des ONG et des citoyens ordinaires ont exprimé leur objection à cette décision. M. Fabius a indiqué que les négociations se poursuivent activement et que l’espoir demeure sur un changement d'attitude de la part du gouvernement américain.

Si l’Assemblée générale des Nations Unies approuve le projet du Pacte mondial pour l’environnement, le texte deviendra la troisième convention globale sur l’environnement après le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, et formera les bases d’un établissement explicite de droits environnementaux des citoyens.

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Source:french.china.org.cn