Vers une diplomatie de chef d’Etat aux caractéristiques chinoises

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a donné le 8 mars à Beijing une conférence de presse en marge de la première session de la 13^e Assemblée populaire nationale (APN) et fait le point sur la politique étrangère et les relations extérieures de la Chine. Répondant aux questions des journalistes, il a longuement évoqué l’orientation diplomatique de la Chine et mis l’accent sur la diplomatie de chef d’Etat.« Depuis le XVIII^e Congrès du PCC, le Président Xi Jinping, qui est l’architecte général de la diplomatie de grand pays à la chinoise, a planifié et entrepris des initiatives diplomatiques riches et variées. », a –t-il déclaré. 

Selon M. Wang, la diplomatie de chef d’Etat « est au plus haut niveau des échanges internationaux ». Depuis le XVIII^e Congrès du PCC, le président Xi Jinping a déjà effectué des visites dans 57 pays et reçu plus de 110 dirigeants mondiaux.« Ces activités diplomatiques ont permis de mieux faire connaître la Chine, d’accroître sa place et son influence internationales, et d’indiquer l’orientation à suivre pour le règlement de nombre de questions internationales. », a-t-il estimé. 

Depuis les dernièrs cinq années, le président chinois pèse de tout son poids dans les grandes questions internationales. Qu’il s’agisse de la défense du libre-échange ou des questions de changements climatiques, Xi Jinping est devenu incontournable et a su nouer des relations privilégiées avec les dirigeants mondiaux. Wang Yi a d’ailleurs insisté sur ce point. « Grâce à sa vision et à sa personnalité, beaucoup de dirigeants étrangers aux systèmes sociaux et aux cultures différents ont tissé une grande amitié avec lui et avec la Chine. »

La diplomatie de chef d’Etat sera conforme à la Pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, qui a été inscrite dans la Charte du PCC lors du XIX^e Congrès fin octobre 2017. Endossant ses responsabilités de grande puissance, la Chine se donnera pour objectif de tout mettre en œuvre pour contribuer à la réalisation du « rêve chinois » de grande renaissance de la nation chinoise en créant un environnement international stable et prospère, et en défendant et en protégeant les intérêts chinois dans la monde. Un autre volet de la diplomatie de chef d’Etat aux caractéristiques chinoises est de mener une politique de bon voisinage pour veiller à la sécurité et à la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

Cette diplomatie de chef d’Etat doit reposer sur des dirigeants qui bénéficient à la fois du soutien de la population de leur pays et du respect de la communauté internationale. Le président Xi Jinping a montré au cours de ces cinq dernières années sa capacité de leadership en Chine comme sur la scène internationale. Un tel leadership suscite non seulement de grandes attentes en Chine comme à l’étranger pour résoudre des questions économiques pressantes et apporter des solutions aux points chauds géopolitiques, mais aussi de grands espoirs pour l’établissement d’une communauté de destin de l’humanité. Les dirigeants mondiaux l’ont compris, comme l’ont prouvé les visites récentes du président américain Donald Trump en novembre dernier, du président français Emmanuel Macron début janvier et de la première ministre britannique Theresa May peu après : tous ont salué et appelé de leurs vœux le leadership du président chinois.

Dans un monde instable et incertain, la Chine fait figure d’îlot de stabilité et de prospérité. Par sa présence et sa constance, Xi Jinping incarnera dans les années à venir la diplomatie de chef d’Etat dont le monde a besoin : une diplomatie visionnaire, cohérente, stable et soucieuse du bien commun. 

par Jacques Fourrier, journaliste et commentateur français basé à Beijing

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