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Jeudi, la Chine et les Etats-Unis ont annoncé avoir signé des accords pour une valeur dépassant les 250 milliards de dollars (215 milliards d’euros), lors de la visite en Chine du président américain Donald Trump. Ce montant impressionnant reflète le niveau sans précédent de la coopération économique sino-américaine. Il souligne également les difficultés à la gérer et à la coordonner.
M. Trump a déclaré qu’il ne « [rejetait] pas la faute » sur la Chine pour le déficit commercial américain. Il a ensuite reproché aux précédentes administrations américaines « d’avoir permis au déficit commercial de survenir et de croître » : « Qui peut reprocher à un pays de tirer avantage d’un autre pays pour le bénéfice de ses citoyens ? », s’est-il demandé. M. Trump a modéré son discours envers la Chine en ce qui concerne la question du commerce.
En réalité, la Chine n’a pas tiré avantage des Etats-Unis et n’est, à l’ère de la mondialisation, pas capable de manipuler égoïstement le commerce. La Chine n’a pas la force, ni le poids, pour diriger la division internationale du travail. Cependant, les Chinois sont diligents, ne recherchent pas les profits excessifs et sont prêts à faire tous les efforts possibles pour répondre aux besoins du marché international. C’est la raison pour laquelle le commerce de la Chine croît, malgré des conditions intérieures immatures.
De son côté, le coût combiné des produits américains est trop élevé. A l’exception des produits de haute technologie et des services de pointe, la majeure partie des produits américains sont fortement grevés par des coûts élevés. Pourtant, les Américains ne sont pas prêts à vendre les produits comportant des technologies de pointe à la Chine. Il s’agit là de la cause principale du déséquilibre commercial sino-américain.
Après avoir examiné la situation réelle du commerce sino-américain, M. Trump comprendra progressivement pourquoi les Etats-Unis sont en déficit commercial face à la Chine. Le pays n’est pas responsable de cette situation et les Etats-Unis devraient apprécier les efforts mis en œuvre par la Chine pour acheter plus de produits américains, afin de réduire ce déficit commercial.
Cet apaisement des différends commerciaux sino-américains se retrouve également dans d’autres domaines. Les précédentes administrations américaines ont par exemple semé le désordre dans la question du nucléaire nord-coréen, renforçant la détermination de Pyongyang à développer à tout prix des armes nucléaires. Washington s’est targué d’avoir de nombreuses options pour faire face à une crise nucléaire, mais aucune d’entre elles n’a marché. De fait, les Etats-Unis se sont tournés vers Beijing pour demander de l’aide.
La Chine a alors fait tout ce qui était en son pouvoir, au point même de sacrifier ses relations avec la Corée du Nord. M. Trump a progressivement compris que Beijing apportait en réalité une contribution altruiste en soutenant la dénucléarisation de la péninsule. Il ne peut pas demander plus.
Sur Twitter, le président américain a exprimé sa gratitude pour la réception, auquel il a eu droit en Chine. La Chine n’a pas seulement montré du respect envers sa propre personne, mais également envers les intérêts nationaux des Etats-Unis. Tout en ayant le droit de protéger ses intérêts nationaux, Beijing possède également un sens aigu des intérêts de son plus grand partenaire commercial et œuvre de son mieux pour réaliser une coopération gagnant-gagnant.
La liste des points, sur lesquels la Chine et les Etats-Unis ont annoncé être parvenus à un consensus, est longue et couvre pratiquement tous les aspects de leur relation bilatérale dans les principales affaires internationales. Ces consensus peuvent globalement assurer le développement harmonieux des relations sino-américaines. Tant que l’esprit de coopération s’étendra dans tous les domaines des échanges entre Beijing et Washington, aucun problème ne remettra fondamentalement en question les relations bilatérales.
M. Trump n’a pas encore rendu publique sa stratégie pour l’Asie-Pacifique, mais sa visite en Chine sera un point essentiel de référence pour sa politique en Asie. Du sommet de Mar-a-Lago en Floride à la visite de la Cité interdite à Beijing, les liens sino-américains ont gagné en maturité.
Source:french.china.org.cn |