Dans la lutte contre la pauvreté en Chine, la province du Guizhou, située au sud-ouest du pays, est un front principal. A cause de son relief karstique, où surviennent souvent des glissements de terrain, et de ses terres stériles qui ne se prêtent guère à la culture des céréales, les conditions de vie des villageois dans la plupart des comtés (66 sur 88) restent toujours très dures. Afin de sortir ces habitants de la pauvreté, une politique de réinstallation a été mise en œuvre. Durant la période du 13^e Plan quinquennal, plus de 1,3 millions de personnes démunies sortiront des montagnes et seront réinstallées dans des quartiers nouvellement construits. Voici des portraits de villageois réinstallés qui mènent aujourd'hui une vie nouvelle dans les préfectures autonomes buyei et miao de Qiannan et de Qianxinan, dans la province du Guizhou.

Luo Haili, jeune villageoise du village de Huotang, répond aux questions de notre journaliste. (Crédit photo : Zhao Lisha/China.org.cn)

Luo Haili, une jeune villageoise de 20 ans originaire du village de Huotang, dans la préfecture autonome buyei et miao de Qiannan, vivait avec les sept autres membres de sa famille dans un vieux logement de quatre pièces. Ses parents enchaînaient les petits boulots et n'avaient pas de revenus réguliers. Mais depuis leur réinstallation, elle a enfin une pièce à elle, et elle a trouvé un emploi, tout comme ses parents. Elle travaille pour le comité du quartier d'habitation depuis la fin de ses études à l'Ecole de la sylviculture du Guizhou. Son père, Luo Wangji, est employé par le groupe de mécanique aéronautique Yonghong du Guizhou qui appartient à l'Aviation Industry Corporation of China, et sa mère travaille dans une boutique de meubles près de chez eux. Interrogée sur ses premières impressions depuis son emménagement, Luo Haili confie : « Je croyais que l'appartement serait vide et que je devrais tout acheter moi-même. Mais j'ai découvert à mon arrivée que tout était prêt : la télévision, un fauteuil, une table basse et des lits. J'ai eu une belle surprise ». Pour la jeune fille, « le plus grand changement, c'est qu'il est beaucoup plus pratique d'aller à l'école et à l'hôpital. Avant, je devais marcher une demi-heure ou une heure pour aller à l'école, aujourd'hui tout est à proximité. J'étais obligée de marcher une demi-heure si je devais consulter un médecin, et presque trois heures pour aller à l'hôpital du bourg en cas de maladie plus grave. Aujourd'hui, l'hôpital est juste en bas de l'immeuble, c'est très pratique ».