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Entre douleur et bonheur : le deuxième enfant né aux Etats-Unis d'une mère chinoise

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 02. 2017 | Mots clés : Etats-Unis , deuxième enfant

Lele et son frère jouent dans le sable au bord de la mer.

乐乐与哥哥在海边玩沙子


 

Pour Xiaoyue, l'hiver 2014 évoque la joie mais aussi une période difficile, celle où elle accoucha de son deuxième enfant. Elle avait 34 ans quand elle s'est rendue aux Etats-Unis pour mettre au monde, seule et en terre inconnue, une petite fille : Lele.

A la fête du printemps 2017, la petite de deux ans était déjà en âge de batifoler avec son grand frère et la famille venait de passer une année réunie, dans la paix et l'harmonie du foyer.

En Chine, où être mère de deux enfants est de plus en plus fréquent, l'histoire de Xiaoyue est loin d'être unique. Elle a raconté à China.org.cn son vécu de cette expérience traversée deux ans plus tôt.

 

La décision et l'attente

Pour Xiaoyue, avoir un second enfant fait partie des grandes décisions de la vie. Lorsqu'elle l'a prise, son fils de trois ans était déjà bien adapté à l'école maternelle. Quant à elle, son travail était proche de la maison et peu stressant, et comme elle aimait beaucoup les enfants, elle commença à songer à un deuxième. Voir un enfant grandir est l'un de ses grands plaisirs, nous a-t-elle dit.

En outre, du point de vue de l'éducation, Xiaoyue pense que le fait de grandir à deux est bénéfique au développement des enfants : « mon fils est plutôt timide et introverti et tous les regards de la famille sont tournés vers lui. Trop d'attention, c'est aussi une sorte de pression que l'on met sur l'enfant. Alors que s'il y a deux enfants, ils peuvent se tenir compagnie, avoir quelqu'un avec qui partager leur bonheur, mais aussi quelqu'un à qui se mesurer. Un tel environnement permet à l'enfant de mieux grandir ».

Le mari de Xiaoyue, qui aimait aussi beaucoup les enfants, la soutenait dans son choix, mais le père de la jeune femme s'inquiétait pour sa fille. Il avait peur qu'élever deux enfants lui apporte trop de stress. Il pensait que cela lui coûterait beaucoup de temps, d'énergie et d'argent et que cela n'en valait pas la peine.

Mais les doutes de son père ne suffirent pas à faire changer d'avis Xiaoyue : « c'est vrai que ça n'a pas été facile il y a deux ans, mais je suis encore jeune. Même si je suis très fatiguée, une bonne nuit de sommeil et mon énergie est rechargée » . C'est donc avec cette attitude très positive que la trentenaire tomba enceinte de son deuxième enfant, portant en elle l'espoir d'un merveilleux avenir.

 

Trois mois aux Etats-Unis

Au regard de la politique du planning familial d'alors, la situation de Xiaoyue ne lui permettait pas d'avoir un second enfant. C'est pourquoi elle décida d'accoucher aux Etats-Unis. « On peut penser que j'ai voulu profiter des lacunes du système, mais en tant que mère, même si quelque chose est interdit, je suis quand-même prête à le faire pour mon enfant », a-t-elle affirmé. Une fois enceinte, elle alla demander un visa au consulat des Etats-Unis. Après avoir effectué tous les préparatifs financiers et de voyage, elle avoua en toute franchise au service des visas son intention d'accoucher aux Etats-Unis, prouvant qu'elle pouvait prendre en charge tous les frais médicaux. « J'ai obtenu le visa, sans doute parce que je m'étais très bien préparée », a dit Xiaoyue, qui s'estime toutefois chanceuse.

Néanmoins, mettre un enfant au monde dans un pays lointain n'est vraiment pas chose facile. Comme Xiaoyue avait démissionné, son mari devait assumer toute la charge financière de la famille et s'occuper de leur petit garçon, donc la future maman dut passer trois mois seule aux Etats-Unis. « La difficulté, c'était que je devais tout faire moi-même », s'est rappelé Xiaoyue. Elle se souvient d'ailleurs de ces moments difficiles comme si c'était hier :

« Dès mon arrivée aux Etats-Unis, je me suis installée chez une vieille dame. Elle m'a accompagnée jusque dans la salle d'accouchement. Tout s'est bien passé, c'était une petite fille en pleine santé. J'ai enfin soufflé. Mais, à peine remise de l'accouchement et alors que mon corps était encore faible, il m'a fallu m'occuper de tous les soins de l'enfant. Il fallait l'allaiter plusieurs fois par nuit, changer ses couches, c'était des moments extrêmement durs, surtout la nuit. J'avais ma fille dans mes bras toute la nuit, à l'allaiter ou la bercer, pendant que je regardais dehors le jour se lever ».

 

痛并快乐:一位赴美生育二孩的中国妈妈

      2014年的冬天对于第二次当妈妈的晓月来说,艰难又开心。当时34岁的晓月怀着身孕远赴美国,只身一人在异国他乡诞下了女儿乐乐。

      2017年春节,两岁的乐乐已经能够与哥哥嬉笑玩闹,这个四口之家度过了一个温馨平静的团圆年。

在中国越来越多的“二孩妈妈”中,晓月的经历并不少见,她向中国网记者讲述了两年多来的心路历程。

 

选择与憧憬

      生育二孩对于晓月来说是人生的一个重大决定,当时晓月的儿子已经三岁,基本适应了幼儿园的生活。而晓月的工作离家较近,压力也不大,喜欢孩子的晓月开始考虑再生一个:“观察孩子的成长是我的一大乐趣。”

      同时,从教育的角度考虑,晓月也认为两个孩子在一起更利于成长:“儿子性格较为胆小内向,家人又都像聚光灯一样盯着他,过分关注对孩子来说也是一种压力,我觉得如果有两个孩子,他们可以互相陪伴,有人分享快乐,甚至有人竞争,这样的环境会让孩子成长得更好。”

      晓月的丈夫也很喜欢孩子,他支持妻子的想法。但晓月的父亲有些顾虑,他心疼女儿,认为养育两个孩子压力太大,要付出太多时间、精力和金钱,没必要那么辛苦。

      然而父亲的反对并没有改变晓月的想法:“前两年的确会辛苦,可我还年轻,无论有多累,睡一觉醒来就又会重新充满力量。” 就这样,晓月用非常乐观的心态怀上了第二个孩子,满怀着对未来的美好憧憬。

 

在美国的三个月

      按照当时的计划生育政策,晓月的情况并不符合生育二孩的条件。于是晓月考虑去美国生育。“这好像有点钻空子,但作为母亲,只要法律不禁止,我愿意为了孩子去试试。” 就这样,晓月怀孕后就去美国使馆申请了签证,她做足了旅行计划和财力方面的准备,诚实地向签证官告知去生孩子的意图,保证一切医疗自费。“可能是准备充分吧,我顺利地获得了签证。”晓月觉得自己很幸运。

      然而,在异国他乡待产和分娩并不是件容易的事。因为晓月辞去了工作,丈夫要承担起家庭所有的经济重担,还要照顾儿子,所以晓月必须独自一人在美国度过三个月。“难在一切都要自己承担”,那段艰难的时间对晓月来说依然记忆犹新:

      “到了美国,我入住了一位老太太的家,我生产的时候她也在产房陪伴。一切顺利,是个健康的女孩,我松了口气。但刚分娩完的我身体极度虚弱,却要独自一人承担起照顾孩子的所有重任。孩子夜里不断需要喂奶,换尿片,哄睡,那一段时间非常非常难熬,尤其是夜里。我整夜抱着她,喂奶或者哄她,看着窗外渐渐由黑夜到黎明。”

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Source: french.china.org.cn

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