Le MMA en Chine

Par : Lisa |  Mots clés : MMA
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-11-2016

Le championnat MMA Art of War a eu lieu le 30 avril 2016 à Beijing, avec des arbitres internationaux. ((WEI YAO)

Un champion devenu directeur de club

Le China Top Team appartient à Zhang Tiequan, nom célèbre dans le milieu du MMA en Chine : né en 1980 dans les vastes plaines de Mongolie intérieure, il est l'ancien champion mondial de MMA dans la catégorie 75 kg.

Zhang a grandi dans une famille pauvre. Depuis tout petit, sa passion pour le sport le conduit à apprendre la lutte traditionnelle mongole. À 20 ans, son rêve est de devenir le meilleur lutteur de la ligue de Jirem, à l'est de la région autonome de Mongolie intérieure. Dans la culture mongole, les champions de lutte traditionnelle sont les personnes les plus respectées de leur ligue. En 1999, il quitte son village natal pour Hohhot, chef-lieu de la Mongolie intérieure, où il pratique le combat libre (Sanda). Doué naturellement pour ce sport, il remporte de nombreuses compétitions à travers la Chine.

2005 marque un tournant dans la carrière de Zhang Tiequan, qui a alors 25 ans. Cette année-là, un club de jiu-jitsu de Beijing recrute des membres afin de participer à la compétition de combat libre de fin d'année. Sous l'influence de son entraîneur, Zhang ainsi que quelques-uns de ses camarades décident alors de se rendre à Beijing.

À Beijing, sous la tutelle d'un entraîneur américain, il commence a apprendre le jiu-jitsu brésilien. Son expérience en lutte traditionnelle et en combat libre lui permet de progresser à une vitesse fulgurante, et de se rapprocher peu à peu du niveau nécessaire pour participer aux championnats. Enfin, après 3 ans d'entraînement et de compétitions, Zhang devient le maître incontesté du ring en Chine. En 2010, il est le premier chinois dans le monde à participer au tournoi international de l'UFC (Ultimate Fighting Championship).

C'est en 2009 qu'il a ouvert avec plusieurs partenaires son club de MMA à Beijing. Ce lieu fait non seulement office de base pour ses entraînements, mais lui permet aussi de promouvoir le MMA en utilisant sa réputation de champion : il a invité de nombreux combattants professionnels à venir dans son club enseigner cette discipline à des jeunes. Désormais, Zhang participe de moins en moins aux compétitions, mais il n'a pas encore l'intention de prendre sa retraite. Selon lui, son identité de directeur de club ne rentre pas en contradiction avec celle de champion.

Un sport attrayant

Après s'être développé plusieurs années, le club de Zhang Tiequan est devenu un des plus réputés à Beijing. Le club a recruté plusieurs combattants professionnels, qui viennent s'exercer régulièrement. Ils bénéficient de programmes d'entraînement personnalisés, et peuvent participer à des compétitions pour tous les niveaux. La salle est en outre ouverte tous les soirs aux amateurs comme Cheng Hui, qui sont plus d'un millier à s'être inscrit au club.

Au départ, Cheng Hui pratiquait le MMA pour perdre du poids, mais après être devenu membre de China Top Team, il a fini par tomber amoureux de ce sport. Il nous raconte que chaque soir, l'entraîneur fait s'échauffer les membres du club pendant une demi-heure lors de séances particulièrement intensives, si bien que les premières fois, Cheng était si fatigué qu'il ne pouvait presque plus bouger. Après l'échauffement, les membres peuvent participer à des programmes divers et variés, comme par exemple des cours de lutte ou de boxe. La discipline préférée de Cheng est le jiu-jitsu brésilien, qui est une composante principale du MMA. D'après lui, lors d'une séance de jiu-jitsu, les combattants ont l'air d'être détendus lorsqu'ils tentent d'immobiliser leur adversaire au sol, mais en réalité c'est un exercice exténuant qui sollicite autant l'énergie physique que l'intelligence et les réflexes. Après l'entraînement, les combattants sont très souvent épuisés au point d'avoir du mal à se relever. Malgré cela, il est très facile de devenir accroc à ce sport et de revenir souvent au club.

Les membres amateurs ont aussi la chance de pouvoir participer aux tournois professionnels en tant que combattants semi-professionnels. Cheng Hui compte parmi ses amis un enseignant universitaire qui fait partie de ces personnes-là. Simple amateur, il s'entraîne avec des combattants professionnels, et a même participé à des compétitions réservées à cette catégorie de professionnels. Même si leur classement final n'est pas toujours idéal, c'est pour Cheng Hui et d'autres une belle performance et un point marquant dans la pratique de leur passion.

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Source: La Chine au Présent
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