L'« approche de maîtrise » enseignée en Chine en mathématiques sera adoptée dans plus de 8000 écoles primaires du Royaume-Uni, avec un financement prévu de 41 millions de livres (54,3 millions de dollars), dans l'espoir d'obtenir le même niveau que dans les écoles chinoises.

Dès cinq ans, les enfants commenceront à s'exercer aux additions, et ils devront maîtriser chaque opération avant de passer à une notion plus difficile.

Cette décision a été prise en réponse aux tests internationaux qui ont montré que les élèves de Shanghai arrivaient en tête des aptitudes en mathématiques dans le Programme pour l'évaluation internationale des élèves mené en 2012. Les collégiens chinois de 15 ans auraient ainsi trois ans d'avance sur leurs homologues anglais dans leur capacité à résoudre des problèmes mathématiques.

Depuis, la Grande-Bretagne, dont les élèves se sont classés au 26e cette année, a invité plus de 120 enseignants de Shanghai pour apprendre les secrets de leur succès, une initiative surnommée par les médias britanniques « Les maths de Shanghai ».

Le ministre britannique en charge des écoles, Nick Gibb, a déclaré la semaine dernière au Comité consultatif sur l'enseignement des mathématiques que le style de Shanghai devrait devenir la norme en Angleterre.

« Nous assistons à une renaissance de l'enseignement des mathématiques dans notre pays, et les bonnes idées d'autres parties du monde contribuent à animer nos salles de classe. »

« L'expansion significative de l'approche de maîtrise des mathématiques d'Asie du Sud (y compris Shanghai, Singapour et Hong Kong) ne peut que venir s'ajouter à cette dynamique positive. Des milliers de jeunes auront ainsi accès à des enseignants spécialisés et à des manuels de qualité », a ajouté le ministre.

M. Gibb est convaincu que ces efforts prépareront mieux les élèves à des études plus approfondies, et que l'expression « nul en maths », trop souvent entendue, deviendra du passé.