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Un autre arbitrage est « peu probable »

French.china.org.cn | Mis à jour le 19. 07. 2016 | Mots clés : arbitrage ,mer de Chine méridionale

mer de Chine méridionale
Une femme soldat sur le destroyer Hefei de la marine chinoise lors d'un exercice militaire au large des îles Xisha en mer de Chine méridionale, le 8 juillet 2016. [ZHA CHUNMING/CHINA DAILY]
 

La plupart des pays d'Asie du Sud-Est ne suivront probablement pas l'exemple de Manille en engageant unilatéralement une procédure d'arbitrage à l'encontre de la Chine, ont estimé des experts lors d'un séminaire sur la situation en mer de Chine méridionale lundi.

Zhao Qizheng, l'ancien directeur du Bureau de l'information du Conseil des affaires d'Etat, a soutenu dans son discours au séminaire que la décision la plus pragmatique que les Etats membres de l'ASEAN peuvent prendre est de se concentrer sur leur coopération avec la Chine.

« Les différends en mer de Chine méridionale ne concernent que la Chine et certains pays de l'ASEAN, pas l'ensemble d'entre eux », a-t-il souligné.

Oh Ei Sun, maître de recherche à l'Institut de défense et d'études stratégiques de l'Université technologique de Nanyang à Singapour, a pour sa part indiqué que la plupart des pays de l'ASEAN impliqués dans des différends en mer de Chine méridionale allaient très probablement continuer, comme par le passé, à réclamer une résolution non violente des conflits et le respect du droit international.

« Il est peu probable que le Vietnam engage une procédure similaire, car il a toujours résolu ses différends avec la Chine d'une seule et même façon », a-t-il fait savoir.

Après avoir rappelé que la Chine travaille avec de nombreux pays de l'ASEAN sur des projets d'infrastructures, il a demandé que des échanges plus étroits soient noués dans d'autres domaines que celui des accords économiques.

« Nous ne voulons pas voir une intensification de la course aux armements dans cette partie du monde. Si nous laissons de côté nos différends, au moins temporairement, la relation entre les pays de l'ASEAN et la Chine sera plus cordiale. Nous faisons beaucoup d'affaires ensemble », a précisé Oh Ei Sun.

Katherine Hui-Yi Tseng, chercheuse associée à l'Institut d'Asie orientale dépendant de l'Université nationale de Singapour, a expliqué que d'autres membres de l'ASEAN avaient adopté un comportement qui consiste à « attendre de voir » comment la Chine et les Philippines résolvent le problème.

« Ils n'entreprendront aucune action dans un futur proche, car cette décision est en réalité inutile pour leurs revendications », a-t-elle fait savoir au China Daily par courrier électronique avant le séminaire.

Wang Yuzhu, chercheur spécialisé dans les relations entre la Chine et l'ASEAN de l'Académie chinoise des sciences sociales, rappelle que de nombreux projets initiés par la Chine, tels que l'initiative des nouvelles routes de la soie et la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, peuvent bénéficier aux pays de l'Asie du Sud-Est.

« A l'heure actuelle, si vous travaillez avec la Chine, vous vous en sortez mieux. Je pense que les dirigeants politiques le savent. Ils amplifient la question de la mer de Chine méridionale juste parce qu'ils ont d'autres ambitions politiques. Ils oublient les intérêts de la population », souligne-t-il.

Pendant le séminaire, un chercheur chinois a démenti les accusations selon lesquelles la Chine essayait de rompre l'unité de l'ASEAN en obtenant le soutien de pays comme le Cambodge et le Laos dans le conflit qui l'oppose aux Philippines.

Fan Jishe, chercheur à l'Institut des études américaines de l'Académie chinoise des sciences sociales, a expliqué que les Etats-Unis désiraient inciter la plupart des pays de l'ASEAN à être en mauvais termes avec la Chine, un comportement qui selon lui rappelle la guerre froide.

« Cela va réduire en lambeaux l'intégrité régionale mise en forme aux cours des dernières décennies, et les pays de l'Asie du Sud-Est risquent d'être contraints de choisir leur camp. Ce n'est pas dans l'intérêt des pays de l'ASEAN », a-t-il souligné.


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Source: french.china.org.cn

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