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La prostitution, fléau des hôtels bon marché chinois

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 04. 2016 | Mots clés : Yitel, prostitution

Faille dans la sécurité

Les « cartes de visite » pour la prostitution trouvent toujours leurs chemins dans les chambres d'hôtel. Même s'ils sont nombreux à avoir pris des mesures de sécurité et à n'accepter que les clients ayant leurs clés de chambre, les personnes qui en font la distribution peuvent accéder aux couloirs en utilisant les escaliers de secours et personnes ne les en empêchera.

Le journaliste de Beijing News s'est rendu dans dix hôtels bon marché, incluant les hôtels Hanting, Seven Day et Rujia. Les fameuses « cartes de visite » sont particulièrement répandues dans ces hôtels et portent des inscriptions comme « compagnie émotionnelle », « femme passionnée » ou encore « voyage au paradis ».

Lorsque le personnel de l'hôtel nettoie les chambres et les couloirs, les détritus les plus courants que l'on peut voir sont ces cartes. Parfois, un seul étage peut receler plusieurs dizaines de cartes de ce genre.

La police locale a expliqué au journaliste, qu'elle recevait de nombreux appels à ce sujet, mais ceux qui les distribuent cachent généralement bien leurs traces et sont difficiles à retrouver. Même s'ils se font prendre, comme il n'y a pas de preuve qu'ils participent à un réseau de prostitution, ils ne peuvent être punis que pour « trouble à l'ordre social » et il n'y a aucune garantie que les cartes ne réapparaitront pas par la suite.

En septembre 2011, le gouvernement local de Beijing a envoyé 340 policiers, arrêter des suspects dans de nombreux hôtels. Dans l'une de ces opérations, ce sont plus de 60 000 cartes, qui furent saisies.

La facilité avec laquelle ces cartes sont distribuées montre la confusion qui règne dans la gestion de ces hôtels, explique sous un pseudonyme Wang Xiao, manager dans un hôtel bon marché.

Lors de ses visites, le journaliste de Beijing News a découvert, que ces hôtels n'empêchaient pas aux inconnus de circuler dans les couloirs ou les escaliers.

Dans un hôtel Hanting sur le troisième périphérique sud de la capitale, même s'il faut passer sa clé devant un lecteur pour utiliser l'ascenseur, il reste facile d'accéder aux chambres par les escaliers : les portes menant aux couloirs de chaque étage restent ouvertes.

Pour Wang Xiao, la mauvaise gestion dans ces hôtels bon marché est liée au fait que nombre d'entre eux font partie d'une franchise. Si le franchisé a suffisamment d'argent, alors la société mère coopérera avec lui.

Même si la gestion et les standards commerciaux sont transmis par la société mère, en réalité, ce sont les franchisés les patrons.

Par ailleurs, la sécurité médiocre est le résultat direct d'un manque de personnel : il n'y a tout simplement pas assez de personnes pour monter la garde tout le temps.

Wang Xiao a également déclaré au Beijing News, qu'un proxénète était venu le trouver un jour, pour lui demander s'il pouvait louer une chambre sur le long terme, afin de faciliter la distribution des cartes. Comme son patron et lui-même réprouvent ce genre d'activité, ils refusèrent.

Mais selon Wang Xiao, « tous les patrons ne pensent pas de cette façon ». Certains investisseurs peuvent penser qu'il s'agit d'une bonne idée pour dynamiser leur activité.

Ces hôtels bon marché ont été le théâtre récent de plusieurs incidents. A la suite de l'agression dans l'hôtel Heyi de Beijing, c'est à Chongqing, qu'une femme a trouvé mercredi dernier un inconnu prenant une douche dans sa chambre. Choquée, la femme a demandé à régler la note et a changé d'hôtel.

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Source: french.china.org.cn

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