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Beijing veut un air propre d'ici 2030

French.china.org.cn | Mis à jour le 05. 01. 2016 | Mots clés : smog, pollution, air propre

Des touristes portant des masques sur la place Tian'anmen à Beijing, le 1er janvier 2015. Crédits photo : CFP

Beijing a atteint son objectif annuel de réduction des polluants dangereux en 2015 et élabore actuellement un plan de long terme pour améliorer la qualité de l'air et assurer un air propre à l'horizon 2030, ont déclaré lundi les autorités municipales en charge de l'environnement.

En 2015, la capitale a connu 186 jours de qualité de l'air au-dessus des normes nationales de protection sanitaire, soit 14 jours de plus qu'en 2014, indique le rapport annuel sur le contrôle de la pollution atmosphérique du Bureau municipal de protection de l'environnement.

En outre, les données détaillées sur les polluants dangereux nous apprennent que la moyenne annuelle à Beijing de particules PM 2,5 (les particules d'un diamètre inférieur à 2,5 microns qui peuvent pénétrer dans les poumons, et qui sont particulièrement dangereuses pour la santé) a chuté à 80,6 microgrammes par mètre cube en 2015.

Ces chiffres indiquent une réduction des PM 2,5 de 6,2 % en un an dans l'air de Beijing, un résultat au-delà de l'objectif annuel qui visait une réduction de 5 %. Cependant, ce résultat reste au-dessus de la norme nationale de protection sanitaire, établie à 75 microgrammes par mètre cube.

Malgré la réalisation de cet objectif, certains résidents ont appelé à une plus grande amélioration de la qualité de l'air, en particulier après l'épais smog qui a recouvert la capitale plusieurs fois depuis le mois de novembre.

« La pollution aux particules PM 2,5 est toujours un problème majeur à Beijing et plus d'efforts sont nécessaires », a déclaré Fang Li, directeur adjoint du bureau.

Il y a eu une nette diminution des trois autres principaux polluants atmosphériques, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et les particules PM 10. La moyenne annuelle de dioxyde de soufre dans l'air, par exemple, est passée à 13,5 microgrammes par mètre cube en 2015, un résultat bien inférieur au plafond national de sécurité de 60 microgrammes, a indiqué le rapport.

Cependant, la municipalité a déclaré deux alertes rouges, le plus haut niveau d'action contre la pollution, afin de contrôler la détérioration de la qualité de l'air. Beaucoup de résidents ont ainsi pensé que l'objectif annuel ne pourrait être atteint.

« Je n'ai pas ressenti de nette amélioration de la qualité de l'air cet hiver, beaucoup de mes amis et collègues toussent et souffrent de maux de gorge dus à la mauvaise qualité de l'air », a déclaré Chen Yang, un employé âgé de 29 ans d'une maison d'impression.

Li Li, une fonctionnaire âgée de 52 ans et résidente de Beijing, a reconnu que le niveau moyen de PM2,5 avait peut-être baissé, mais a déclaré que selon elle, les épisodes de smog se faisaient plus fréquents. « Quand pourrons-nous voir une amélioration réelle, plutôt que des données ? » a-t-elle demandé.

Zhang Dawei, directeur du Centre de surveillance de l'environnement de Beijing, a rappelé que les niveaux annuels combinaient les données de bons et de mauvais jours, et que, globalement, l'année 2015 a compté un jour de moins de grave pollution que l'année 2014.

Il a reconnu que les jours de forte pollution en novembre et décembre ont aggravé la qualité de l'air de façon spectaculaire et ont tiré vers le bas le résultat de l'année.

Avant les épisodes d'épais smog qui ont recouvert la capitale à la fin de l'année, Beijing avait réussi à réduire le niveau moyen de PM 2,5 de 20 % en un an, a-t-il observé.

La flambée des émissions provoquées par le charbon et les pots d'échappement a été l'un des principaux facteurs des derniers épisodes de smog, indique le rapport.

Beijing a réduit sa consommation de charbon à 12 millions de tonnes en 2015, soit 11 millions de tonnes de moins qu'en 2012. En outre, dans le cadre des restrictions, plus de 300 000 ménages des arrondissements de Dongcheng et Xicheng, dans le vieux centre, utilisent désormais le réseau électrique pour se chauffer, et non plus les poêles à charbon.

Beijing est en train d'élaborer un plan de protection de l'environnement de long terme qui devrait être rendu public d'ici la fin de l'année 2016. A l'horizon 2030, Beijing devrait avoir un niveau moyen de PM 2,5 de 35 microgrammes par mètre cube, un niveau égal ou inférieur à ce qui est considéré comme la meilleure qualité de l'air.

En plus de cet objectif de long terme, le gouvernement central a annoncé une cible de court terme qui pourrait s'avérer difficile à atteindre.

Alors que la capitale a réduit son niveau moyen de PM 2,5 à 80,6 sur l'année, elle doit atteindre une moyenne de 60 d'ici 2017, selon le Conseil des affaires d'Etat.

« Il n'est jamais facile de réduire le niveau de PM 2,5 et d'améliorer la qualité de l'air, mais nous allons continuer à imposer des restrictions sur les émissions polluantes », a déclaré M. Fang, le directeur adjoint du Bureau de protection de l'environnement.

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Source: french.china.org.cn

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