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La nouvelle Route de la soie n'est pas un plan Marshall, affirment les chercheurs

French.china.org.cn | Mis à jour le 13. 02. 2015 | Mots clés : La nouvelle Route de la soie,plan Marshall,chercheurs


Les chercheurs de plus de 30 pays discutent de l'initiative de la Route de la soie maritime du XXIe siècle à un séminaire international organisé dans la ville côtière de Quanzhou, dans la province du Fujian, le 11 février 2015. [Photo : China.org.cn]

Des chercheurs internationaux ont discrédité l'interprétation erronée de la ceinture économique chinoise de la Route de la soie et de la Route de la soie maritime du XXIe siècle (Une ceinture, une route) lors d'un séminaire de deux jours organisé dans la ville côtière de Quanzhou dans la province du Fujian, qui est un grand point de départ de la Route de la soie maritime.

Pas un plan Marshall

Depuis que la Chine a proposé l'initiative Une ceinture, une route, en particulier depuis l'annonce de l'ouverture de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures et du Fonds de la Route de la soie, certains analystes politiques ont qualifié l'initiative de version chinoise du plan Marshall, un programme d'aide à grande échelle lancé en Europe par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale.

James Peck, un historien américain qui enseigne à l'Université de New York, a estimé que l'initiative chinoise est très différente du plan Marshall. Les origines de ces deux plans sont tout à fait distinctes. Alors que le plan Marshall a été proposé à la suite de la dévastation engendrée par la Seconde Guerre mondiale et était « en réalité centré sur l'Europe et la guerre froide », l'initiative de la Chine est « un pas vers la poursuite d'un ordre multipolaire ».

« Contrairement au plan Marshall qui était très politiquement orienté sur le contexte européen pour saper toutes sortes de groupes d'opposition et très soucieux de lutter contre le communisme, Il n'y a pas ici ce genre de pari politique. Cette initiative est beaucoup plus centrée sur l'ouverture des relations avec d'autres cultures, économiquement et politiquement, sans exiger qu'elles se conforment aux normes et méthodes chinoises », a déclaré le professeur Peck dans une interview à China.org.cn en marge du séminaire.

Alors que les États-Unis souhaitaient traditionnellement voir les autres sociétés « devenir plus à leur image ou au moins qu'elles étaient compatibles », la Chine semble « incarner une approche très différente du monde ; elle est beaucoup plus tolérante dans l'aspect qui consiste à apprendre à vivre avec les différences de chacun », a-t-il ajouté.

Certains commentateurs internationaux ont exprimé leur crainte que des conditions politiques soient attachées à l'initiative de la Chine, les participants au séminaire ont rejeté ces préoccupations.

Dans son discours prononcé lors de la table ronde, le docteur Fawziya Nasser Juma Al Farsi, membre du conseil d'administration de l'Association de l'amitié entre la Chine et Oman, est revenue sur l'histoire des échanges entre les deux pays et a exprimé son optimisme au sujet de la nouvelle initiative.

« Si nous nous penchons sur l'histoire, qu'il s'agisse de la Route de la soie terrestre ou maritime, et sur la façon dont les différentes civilisations, sociétés et cultures ont interagi les unes avec les autres, en termes d'économie, de produits, d'idées, de cultures et d'éducation, nous pouvons voir que les bénéfices sont nombreux. Ainsi, nous considérons cela comme une opportunité. Et s'il y a des défis, nous pourrons les transformer en opportunités », a-t-elle déclaré.

Les avantages du projet

De nombreux pays ont exprimé leur désir de participer à l'initiative.

Le docteur Madan Kumar Dahal, président de Mega Bank Nepal Limited, a estimé que la Route de la soie maritime du XXIe siècle pourrait immensément bénéficier à son pays.

Bien que le Népal soit un pays enclavé, le docteur Dahal était impatient de voir son pays intégrer le projet.

Selon lui, la situation enclavée du Népal a grandement limité le développement économique du pays.

« Un pays enclavé comme le nôtre bénéficierait de la Route de la Soie maritime par la connexion de nos rivières à la mer. Il faut pour cela développer des infrastructures de navigation, ce qui nécessite un investissement énorme, et nous nous attendons à ce que la Chine construise ces infrastructures dans les années à venir. »

Il a souhaité voir la Chine coopérer avec le Népal dans le commerce, l'investissement et l'hydroélectricité dans le cadre de la Route de la soie maritime.

L'un des projets les plus remarquables dans le cadre de la Route de la soie maritime est celui du port de Colombo, avec un investissement de 1,4 milliard de dollars, le plus grand projet portuaire au Sri Lanka.

Le projet a été temporairement à l'arrêt en raison de la prise de fonction du président sri-lankais Maithripala Sirisena il y a quelques semaines, mais il a maintenant pleinement repris après avoir satisfait aux normes environnementales, a indiqué Zhang Baozhong, vice-président de China Communications Construction Company Limited (International) qui est responsable des travaux.

Le projet permettra de créer jusqu'à 90 000 emplois et bénéficiera grandement à la population locale, a-t-il ajouté.

Citant ce projet en exemple, Kanishka Goonewardena, professeur à l'Université de Toronto, né au Sri Lanka, a suggéré que la Chine et d'autres pays le long du trajet devraient envisager de meilleures façons de faire partager les bénéfices de la Route de la soie maritime à tous et d'assurer des opportunités de développement égales.

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Source: french.china.org.cn

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