La Chine vise à réduire son intensité carbone de 2020 de 45 % par rapport au niveau de 2005
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-11-2014
Le récent accord historique sur le climat conclu avec les États-Unis est une victoire pour les deux parties, et il va insuffler de l'énergie positive dans les prochaines négociations sur le changement climatique à Lima, au Pérou, au début du mois prochain, selon un haut fonctionnaire sur le climat.
Xie Zhenhua, vice-président de la Commission nationale pour le développement et la réforme, a déclaré que la Chine est confiante d'atteindre ses objectifs pour 2030, c'est-à-dire atteindre le pic de ses émissions de dioxyde de carbone et d'augmenter la part des combustibles non fossiles à environ 20 % de la consommation d'énergie.
La Chine va rendre les objectifs juridiquement contraignants en les intégrant dans les trois prochains plans quinquennaux, a indiqué M. Xie lors d'une conférence de presse, mardi.
Il a déclaré que la Chine vise à réduire son intensité carbone de 2020 - la quantité de dioxyde de carbone produite par unité de PIB - de 45 % par rapport au niveau de 2005.
« Peu importe les difficultés que nous allons rencontrer, ces engagements doivent être honorés », a affirmé M. Xie.
L'objectif des émissions de la Chine a été annoncé dans le cadre de l'accord sino-américain conclu lors de la visite du président américain Barack Obama à Beijing, au début du mois; cet accord a fixé en même temps un objectif pour les États-Unis : réduire, d'ici à 2025, leurs émissions de 26 à 28 % par rapport aux niveaux de 2005.
« En tant que pays en développement, la Chine va adopter des mesures ambitieuses après 2020 à la lumière de sa situation nationale », a déclaré M. Xie. Au début de l'année prochaine, la Chine va présenter à l'ONU un dossier qui décrit les actions du pays après 2020.
En 2013, les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB étaient de 28,5 % inférieures au niveau de 2005. Cela équivaut à une réduction cumulative de 2,5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, selon les Politiques et Actions 2014 de la Chine sur le changement climatique, publié mardi.
L'intensité des émissions de carbone de la Chine a chuté de 5 % au cours des neuf premiers mois de cette année par rapport à l'année dernière, et son intensité énergétique - la quantité d'énergie consommée par unité de PIB - a chuté de 4,6 %.
M. Xie, qui dirige également la délégation chinoise pour les négociations de l'ONU sur le changement climatique qui se tiendront le mois prochain à Lima, a appelé tous les pays à revoir leurs objectifs en matière de changement climatique.
Les engagements pris lors des réunions avant 2020 vont jeter les bases d'une compréhension mutuelle et renforcer la confiance pour réaliser les objectifs après 2020, a dit M. Xie.
Les pays travaillent à un nouvel accord mondial sur le changement climatique qui devrait être conclu en décembre 2015 à Paris.
La Chine s'est engagée à doubler son soutien financier annuel à la mise en place d'un fonds de coopération sur le changement climatique pour les pays en développement. Depuis 2011, le pays a affecté 270 millions de yuans (44 millions $) pour aider les pays en développement à s'adapter aux risques climatiques.
Su Wei, directeur général du Département des changements climatiques relevant de la Commission nationale pour le développement et la réforme, a indiqué qu'un marché national d'échange des crédits carbone sera mis en service en 2016.
« Il y aura un long processus d'exploration et d'amélioration. Nous espérons qu'un marché du carbone relativement mature sera formé d'ici à 2020 », a déclaré M. Su lors de la conférence de presse.
Sept régions pilotes, notamment Shenzhen, Beijing et Tianjin, avaient échangé un total combiné de 13,75 millions de tonnes métriques de crédits de dioxyde de carbone à la fin octobre, pour un montant total de 500 millions de yuans.
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, a déclaré que les dirigeants et les décideurs dans le monde doivent adopter des solutions abordables comme des choix de tarification et de politiques sur le carbone qui transfèrent les investissements vers les transports publics propres, des énergies plus propres et des usines, bâtiments et appareils moins énergivores.
L'impact du changement climatique, comme les événements de chaleur extrême, est probablement inévitable maintenant, parce que l'atmosphère terrestre est aux prises avec un réchauffement qui sera de près de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels d'ici le milieu du siècle, selon un nouveau rapport scientifique publié par le Groupe de la Banque mondiale.
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