Entretien avec Sylvie Bermann : autrefois étudiante en Chine, aujourd'hui ambassadeur
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-05-2014
En 1976, nous étions censés pratiquer ce qu'on appelait à l'époque kaimen banxue. Il s'agit de la politique de Mao Zedong visant à envoyer les étudiants hors du campus pour participer à des activités de production, d'agriculture et de formation militaire plutôt que de simplement étudier dans des classes. Nous allions travailler dans des usines une fois par semaine et c'était assez intéressant.
Je me souviens enfin que nous étions seulement 25 étudiants français dans toute la Chine, contre plus de 9000 aujourd'hui.
Q : Le travail d'ambassadeur demande beaucoup de temps. Comment conciliez-vous votre travail et votre vie personnelle ?
R : En fait, c'est probablement plus compliqué en Chine que dans n'importe quel autre pays, car nous travaillons souvent les week-ends. J'ai beaucoup voyagé [pour le travail] à travers le pays, pas seulement à Beijing mais aussi dans d'autres villes, et il y a beaucoup de réunions, de séminaires et d'interviews organisés durant les week-ends.
Cependant, je parviens à me rendre à des expositions de peintures ou dans des parcs comme celui du temple du Ciel lorsque je ne travaille pas.
Q : Y a-t-il un message que vous désirez adresser aux jeunes générations de Chine et de France au sujet de l'établissement d'une relation d'amitié à long terme entre les deux pays ?
R : Il est très important pour les jeunes des deux pays de se connaître mutuellement. C'est pourquoi j'encourage les Chinois à se rendre en France et à renforcer les échanges entre les universités et les écoles, car il est important de commencer à apprendre une langue très tôt. Il est parfois déjà très difficile de s'y mettre à seulement 20 ans.
A l'heure actuelle, il y a environ 35 000 Chinois en France et nous espérons en avoir 50 000 d'ici 2015. D'un autre côté, quelque 9000 Français étudient en ce moment en Chine et nous voudrions qu'il y en ait davantage.
Mais je suis confiante. Vous pouvez aujourd'hui apprendre le chinois dans n'importe quelle académie de France, ce qui n'était pas le cas lorsque j'étudiais en Chine.
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