Chengdu ouvre la première clinique pour les patients malades du smog

Par : Laura |  Mots clés : Chengdu ,clinique ,smog,Sichuan
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-12-2013


Un hôpital de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, a ouvert une clinique pour les patients qui souffrent de symptômes liés au smog, soulignant à quel point la pollution est devenue un problème pour les Chinois.

La clinique de l'Hôpital du Peuple n° 7 de la ville de Chengdu a déjà traité plus de 100 patients depuis le début de ses activités la semaine dernière.

Le docteur Wang Qixun dit qu'elle a été ouverte parce que le nombre de patients liés au smog a bondi depuis l'année dernière.

Depuis son ouverture le 9 décembre, la clinique a traité une douzaine de patients en moyenne chaque jour, dont les symptômes les plus fréquents sont la toux et les maux de gorge ou les démangeaisons, ainsi que l'asthme et les maladies cardiaques « déclenchés ou aggravés par le smog », a déclaré le docteur Wang.

Selon une photo publiée sur le site de la Radio nationale de Chine, sur une grande bannière rouge accrochée au travers des portes de la policlinique de la clinique, on pouvait lire : « Nous ne devons pas craindre le smog. On peut l'éviter et le soigner ».

La classe moyenne émergente en Chine supporte de plus en plus mal la pollution de l'air qui a accompagné la croissance économique spectaculaire du pays. Le terme PM2.5, qui se réfère à de minuscules particules flottant dans l'air et qui peuvent pénétrer profondément dans les poumons, est devenu une partie commune du vocabulaire.

Pan Xiaochuan, professeur à l'École de santé publique de l'Université de Pékin, a dit qu'il ne connaissait pas d'autres cliniques contre le smog en Chine.

« Vous ne pouvez pas dire avec certitude qu'un symptôme comme une toux ou un mal de gorge est causé par les PM2,5. Il y a des chances que le froid soit la cause réelle », a-t-il dit.

« Il pourrait y avoir davantage d'hôpitaux qui suivent cet exemple, parce que je pense que c'est un moyen d'augmenter les revenus des hôpitaux », a déclaré M. Pan.

Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, possède relativement peu d'industries et les niveaux de pollution de l'air y sont considérés comme faibles par rapport à Beijing et à d'autres villes chinoises du nord, mais élevés par rapport aux normes européennes.

Hier, le consulat américain à Chengdu, qui mesure la qualité de l'air, a donné un chiffre de 160 -soit malsaine- basé sur une lecture des chiffres de 73 microgrammes de PM2,5 par mètre cube. Selon les directives de l'OMS, le niveau de sécurité s'établit à 25 microgrammes par mètre cube. La lecture des chiffres chinoise, qui utilise un système de classification différent, la qualifie elle de « légèrement polluée ».


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