Le smog fait bondir les ventes de masques et de purificateurs
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-12-2013
La pollution qui frappe une grande partie de la Chine a dopé les ventes en ligne de masques et de purificateurs d'air, pour un total de près de 870 millions de yuans (143 millions de dollars) cette année, a révélé hier le site de shopping en ligne Taobao.
Les résidents de Shanghai ont dépensé 69,85 millions de yuans et sont ceux qui ont montré le plus d'intérêt aux masques et purificateurs dans le pays, suivis par les habitants des provinces voisines, le Zhejiang et le Jiangsu.
Les recherches de masques et de purificateurs d'air ont grimpé en flèche sur le site au début du mois de décembre, avec un pic le 6 décembre, lorsqu'un épais smog a recouvert Shanghai et les régions voisines, marquant le pire indice de qualité de l'air et de densité de particules PM2,5 depuis le début du suivi officiel il y a un an.
À Shanghai, les recherches de purificateurs d'air au cours des 30 derniers jours ont explosé de 679 % en glissement annuel, tandis que l'intérêt pour les masques a augmenté de 312 %, selon Taobao.
Dans tout le pays, le nombre d'acheteurs de masques a bondi de 181 % par rapport à l'année dernière, tandis que les ventes de purificateurs d'air ont grimpé 131 %, a ajouté le plus grand site d'e-commerce au détail du pays.
Un autre site de shopping en ligne, 360buy.com, a vu ses ventes de masques et de purificateurs d'air s'envoler de 6 050 % et 685 % respectivement en glissement annuel à l'échelle nationale.
« Ces chiffres ne sont pas surprenants, les gens sont plus préoccupés par la pollution suite aux reportages de ces derniers jours, et il y a un véritable engouement pour ce genre de produits, ce qui accroît les ventes », a noté Chao Gang, directeur du centre de recherche en gestion marketing de l'Université des Finances et de l'Économie de Shanghai.
Xu Bin, qui travaille pour un magazine à Shanghai, a expliqué qu'il attendait depuis une dizaine de jours un purificateur d'air qui lui a coûté plus de 4 000 yuans.
« J'ai déjà un purificateur d'air chez moi, mais il ne semble pas avoir beaucoup d'effet, ma femme et moi avons donc décidé d'en acheter un autre en raison de l'aggravation de la pollution », a-t-il déclaré.
Il a dit qu'il fallait attendre jusqu'à 20 jours pour recevoir le produit, car les commandes s'étaient multipliées à l'usine de la marque suédoise en Chine. Le prix a également augmenté, passant d'environ 3 000 à plus de 4 000 yuans.
Mme Ai, aussi résidente de Shanghai, a indiqué qu'elle avait acheté 15 masques depuis la fin novembre.
Elle a également acheté un purificateur d'air à 2 400 yuans, car presque tous ses collègues en parlaient le 6 décembre, le jour où du pic de pollution dans la ville.
« J'ai aussi dépensé plus de 500 yuans dans des aliments comme de l'agaric noir, des dates rouges chinoises ou jujubes et des trémelles, qui sont censés contribuer à lutter contre les effets de la pollution », a-t-elle expliqué.
Le smog a frappé plusieurs régions étendues de la Chine depuis le début du mois de décembre, entraînant la fermeture temporaire des écoles et des autoroutes et le retard des vols.
Un épais brouillard a enveloppé le nord et l'est de la Chine, touchant particulièrement la région du delta du Yangtsé.
Le 6 décembre, la densité des PM2,5 à Shanghai a dépassé 600 microgrammes par mètre cube, soit plus de huit fois la limite nationale de 75. L'indice de qualité de l'air a atteint ce jour-là le plus haut niveau de pollution grave.
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