Chine : l'esprit de la réforme expliqué aux journalistes étrangers

Ce vendredi, une conférence était organisée dans les locaux de Radio Chine Internationale (CRI) à Beijing afin de présenter aux journalistes étrangers des principaux médias chinois les décisions sur l'approfondissement de la réforme approuvées lors de la troisième session plénière du 18e Comité central du Parti communiste chinois.

Pour ce faire, M. Liu Shijin, directeur adjoint du Centre de recherche pour le développement du Conseil des affaires d'Etat, qui a personnellement participé à l'élaboration du communiqué sur la réforme, est revenu point par point sur ces décisions, avant de répondre aux questions des participants.

Lui Shijin a d'abord indiqué que le texte publié après la réunion du Parti était un document unique en de nombreux points, et qu'il avait généralement été très bien accueilli par la population et les médias, notamment parce qu'il répond plus que jamais à leurs attentes. Les intérêts de la population semblent en effet avoir réellement guidé les décisions du gouvernement. Si l'accent n'est plus mis sur un développement économique à tout prix, l'économique demeurera bel et bien un sujet important de la réforme, dès lors qu'elle est étroitement liée à l'amélioration du niveau de vie des citoyens.

Et Liu Shijin de rappeler l'importance de réaliser, à cet effet, l'ouverture et le développement de la partie intérieure et plus pauvre du pays, ainsi que du secteur tertiaire.

Le document attache également une importance toute particulière à la modernisation du système de gouvernance, essentielle pour moderniser de manière stable le reste des secteurs.

Dans le domaine de l'écologie, consciente des difficultés de surveiller l'influence des gouvernements locaux sur l'environnement, l'autorité centrale tient à dresser un bilan de l'impact écologique de chaque région, afin que celles-ci répondent de leurs lacunes en temps voulu.

Interrogé au sujet de la place de la classe moyenne dans le pays, Liu Shijin a d'abord expliqué qu'en Chine, elle était constituée de citoyens relativement aisés, qui représentent pour l'instant entre 10 et 20% de la population des grandes villes.

Selon les critères du gouvernement, une famille de la classe moyenne dans une ville chinoise est celle qui dispose d'un appartement d'environ 100 mètres carrés, d'une voiture, d'une épargne confortable et qui a les moyens d'envoyer son enfant à l'université. Un mode de vie très satisfaisant compte tenu du niveau de vie moyen de la population chinoise à l'heure actuelle. Or, le gouvernement tient avant tout à augmenter le revenu et le niveau de vie des groupes les plus pauvres. Il espère ainsi que la classe moyenne représente 50% de la population d'ici 2030, un pourcentage ambitieux qui permettrait d'assurer la stabilité de la société.

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