Débat : les fumées de cuisson comme cause de pollution
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-10-2013
Les fumées qui se dégagent pendant la cuisson à la maison pourraient être liées à des problèmes respiratoires, dont le cancer, mais plus de recherche doit être faite pour déterminer l'effet sur les niveaux de pollution de l'air, selon les experts en médecine et en cuisine.
« Il est certain que les fumées de cuisson, surtout la friture, peuvent irriter les voies respiratoires et être en partie la cause de cancer chez certaines personnes », a déclaré Chen Jingyu , chirurgien thoracique et vice-président de l'Hôpital populaire de Wuxi dans la province du Jiangsu.
« Mais jusqu'à présent, aucune recherche scientifique n'a été effectuée permettant d'identifier les fumées de cuisson comme cause des hauts niveaux de PM2,5 », a-t-il dit.
À l'heure actuelle, les émissions de gaz d'échappement des véhicules, la combustion de charbon et les poussières industrielles restent les principales sources de pollution par les PM2,5 , a-t-il indiqué.
Ses commentaires surviennent après que Xie Xinyuan, chercheur de l'Université de la nature, une organisation de protection de l'environnement à but non lucratif de Beijing, eut mené une série d'expériences dimanche sur les niveaux de PM2,5 dans une cuisine.
Les tests de M. Xie ont montré que frire des aliments avait déclenché des niveaux de PM 2,5 plus élevés, par rapport à faire bouillir et cuire à la vapeur lors d'une cuisson faite à l'intérieur.
Les niveaux de PM2,5 ont augmenté à environ 42 microgrammes par mètre cube à partir de 31 microgrammes par mètre cube, après que M. Xie eut fait bouillir du maïs pendant 10 min, selon le test. Le niveau des PM2,5 a dépassé 272 microgrammes par mètre cube quand il a fait frire des pommes de terre pendant cinq minutes.
Le chiffre a grimpé jusqu'à 787 microgrammes par mètre cube quand il a fait sauter du gingembre, de l'ail et du poivre dans de l'huile de cuisson, selon le test.
« Le moniteur de PM2,5 avait été placé au même endroit pour chaque expérience au cours de laquelle différentes techniques de cuisson ont été utilisées, et le changement des niveaux de PM2,5 était évident », a déclaré M. Xie.
« Cuire à la vapeur et faire bouillir ont un effet limité sur la santé humaine, alors que le dommage causé par la friture est encore incertain puisqu'en plus de l'augmentation du niveau des PM2,5, certaines substances cancérigènes peuvent également être produites lorsqu'on cuit de cette façon », a-t-il souligné.
L'enquête de M. Xie a de nouveau suscité des préoccupations sur les méthodes de cuisson traditionnelles des Chinois, après que Zhao Huimin, directeur du Bureau municipal des affaires étrangères de Beijing, eut déclaré la semaine dernière que la quantité d'émissions provenant des activités culinaires avait contribué beaucoup à la pollution par les particules dans la ville.
Les paroles de M. Zhao ont rapidement suscité des commentaires sévères sur Internet. Les autorités du Bureau municipal de la protection de l'environnement de Beijing ont par la suite déclaré que la cuisson n'était pas la principale cause du smog sur la ville.
Mardi, un reportage du journal Modern Express a indiqué que les fumées de cuisson dégagées par la cuisine cantonaise sont limitées en raison de sa saveur légère et non grasse, tandis qu'avec les aliments sautés et le piment des cuisines du Hunan et du Sichuan les fumées sont toujours fortes.
Le reportage n'a toutefois pas fourni de données spécifiques.
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