La question du statut public de WeChat divise les experts

Par : Li Zhijian |  Mots clés : question, WeChat, experts
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-08-2013

Dans la province chinoise du Zhejiang (est de la Chine), deux personnes ont été arrêtées et 46 ont reçu des amendes pour avoir diffusé de fausses informations sur Internet, indiquait un article paru mardi dans le journal Qianjiang Evening (Hangzhou). Des actions qui s'inscrivent dans le cadre d'une campagne du gouvernement chinois visant à faire taire les rumeurs sur la toile.

Le Département provincial de la sécurité publique du Zhejiang a annoncé lundi que plus de 18 200 informations incorrectes avaient été effacées du Web, tandis que 118 personnes ont fait l'objet d'enquêtes judiciaires et 67 dossiers ont été ouverts. La police a également fermé 1978 sites et boutiques en ligne illégaux, et supprimé plus de 200 comptes d'utilisateurs.

L'une des rumeurs internet prétendait que six criminels s'étaient échappés de prison et avaient tué 78 femmes dans le district de Tonglu, dans le Zhejiang, en août. L'auteur avait propagé cette rumeur dans le but de semer le trouble dans la population locale. Une autre rumeur avertissait que, dans les karaokés et les salons de massages du district de Ninghai, 567 call-girls étaient des malades du sida qui transmettaient le virus aux clients.

« Les gens qui créent ces rumeurs le font par frustration envers la société ou leur propre vie », a expliqué Ding Renren, le chef de la police internet du Zhejiang, ajoutant que « d'autres utilisent les rumeurs comme un outil de chantage ».

Les résultats de la lutte contre les rumeurs sur Internet dans le Zhejiang ne sont qu'une partie de la vaste campagne menée dans le pays entier pour mettre un terme à la propagation organisée de rumeurs.

Dans le Shanxi, la police a mené des enquêtes sur 144 affaires de rumeurs en ligne et placé 49 personnes en détention. Elle prévoit encore d'arrêter 23 individus pour infraction à la loi, pouvait-on lire le 21 août dans le quotidien Shanxi Daily. Le journal rapportait aussi la suppression de 5148 informations illégales et la fermeture de 27 sites internet.

La police du Hebei a, quant à elle, débarrassé la toile de 124 rumeurs qui semaient le trouble sur Internet et portaient atteinte à l'ordre social. Elle a emprisonné 11 suspects depuis le mois de juin, selon une annonce faite par la police samedi dernier.

A Shanghai, la police a enquêté sur 32 000 rumeurs diffusées sur le Web entre mai et juillet, ce qui a conduit à l'arrestation de 3876 suspects. Elle a également procédé à la fermeture de 1746 sites illégaux et 3494 programmes illégaux, a-t-on appris en juillet dans les pages de l'Orient Morning Post (Shanghai).

« Au vu du problème sérieux que posent les rumeurs et la désinformation sur Internet, la police du pays s'emploie à mettre fin au chaos qui règne sur la toile », a déclaré Wang Sixin, professeur de droit des médias à l'Université de communication de Chine.

L'agent de police Ding a aussi suggéré que la diffusion de fausses informations sur WeChat (média social chinois) soit aussi considérée comme une illégale, puisque WeChat dispose aussi d'une plateforme qui s'apparente à un réseau social, d'après Qianjiang Evening News.

Un avis que ne partage pas He Wenkai, procureur au tribunal populaire de Fangchenggang, dans la région autonome Zhuang du Guangxi.

Dans un message publié sur son compte Weibo (le Twitter chinois), He affirmait que WeChat était différent d'une plateforme publique du fait que les informations divulguées par les utilisateurs ne peuvent être vues que par leurs « amis confirmés », et ne sont donc pas publiquement accessibles. D'après lui, il faudrait débattre davantage avant de considérer WeChat comme une plateforme publique.

Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page