Dans la balance : La médecine traditionnelle chinoise affronte une situation difficile au pays, mais elle gagne en popularité à l'étranger. Liu Qinli/pour le China Daily
Alors que certains chercheurs chinois proposent d'abolir la médecine traditionnelle chinoise, les établissements et les industries pharmaceutiques étrangers s'y intéressent.
Plus de 100 pays et régions du monde ont mis en place des établissements de MTC, et les États-Unis, l'Europe, le Japon et la Corée du Sud investissent beaucoup dans la recherche et la mise au point de médicaments ainsi que dans cette industrie, montrent des analyses.
La société pharmaceutique GlaxoSmithKline PLC du Royaume Uni a annoncé son premier programme de recherche et développement de médicaments de MTC; ce programme vise non simplement le marché chinois, mais également le marché mondial.
« La MTC est une science médicale bien établie qui est basée sur des milliers d'années de pratiques cliniques. Elle est très prometteuse pour traiter des conditions complexes que la médecine occidentale à cible unique ne réussit pas à traiter », a dit Zang Jingwu, vice-président principal et chef de la recherche et développement de GlaxoSmithKline en Chine.
« Notre priorité est de transformer la MTC, par l'innovation et la différentiation, en la faisant passer d'une pratique basée sur l'expérience à une médecine basée sur des preuves », a-t-il souligné.
Le neurologue Zang, formé aux États-Unis, a indiqué que la MTC est plus une approche thérapeutique à cibles multiples qui pourrait marcher pour traiter des conditions complexes.
Selon lui, un exemple de cela est l'extrait de la feuille du ginkgo biloba, approuvé en Allemagne; selon la pharmacopée chinoise, cela est essentiellement de la MTC. Dans le monde, l'extrait de feuille de ginkgo biloba est couramment employé pour traiter les vertiges et le bourdonnement d'oreilles.
Cependant, étant donné que la culture et l'idéologie de la MTC sont différentes de celles de la médecine occidentale, de grandes innovations sont nécessaires pour intégrer les deux sciences, a-t-il dit.
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