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Les sévices infligés par une institutrice mettent en lumière le manque de supervision

Les sévices infligés par une institutrice mettent en lumière le manque de supervision*
Dans cette photo, l'institutrice d'un jardin d'enfants de Wenling, province du Zhejiang, saisit les oreilles d'un garçon, exposant ainsi sa routine quotidienne d'infliger des sévices aux enfants. [Photo/cnr.cn]
 

Une des photos montre la femme saisissant les oreilles d'un garçon qui a l'air affligé. Une autre photo montre un enfant dont la bouche a été apparemment fermée avec du ruban adhésif par l'institutrice.

Par la suite, cette femme a été identifiée comme Yan Yanhong, 20 ans, une institutrice d'un jardin d'enfants privé et sans permis de la ville de Wenling, province du Zhejiang.

Mme Yan a été détenue par la police locale, jeudi, après que les photos eurent été largement diffusées.

Des scandales semblables ont été rapportés en nombre croissant ces dernières années, exposant ainsi le manque de supervision et d'investissement public dans l'éducation préscolaire.

L'investissement public dans l'éducation préscolaire représente seulement 1,2 % des dépenses totales en éducation, beaucoup moins que la moyenne de 6 à 8 % dans les pays développés.

Les jardins d'enfants ne font pas partie du système chinois d'éducation obligatoire de neuf ans qui profite d'un important financement du gouvernement. La pénurie de jardins d'enfants publics a mené à la prolifération des écoles privées qui, bien souvent, ne font pas l'objet de la supervision mise en application dans des écoles publiques.

La réduction des coûts et les pressions financières font en sorte que beaucoup de jardins d'enfants privés paient moins leurs professeurs que dans les établissements publics. Un responsable de l'éducation de Wenling a déclaré que les institutrices de jardins d'enfants privés gagnent environ 20 000 yuans par année (3 172 $), seulement le tiers du salaire moyen des enseignants dans les établissements publics.

Le faible salaire a eu un effet sur le recrutement, car les enseignants qualifiés sont peu disposés à prendre un poste dans les jardins d'enfants privés. Les enseignants sans permis ont comblé le vide -- seulement 40 % des institutrices dans les jardins d'enfants privés de Wenling sont titulaires d'un permis.

Le soutien juridique manque également. En vertu de la loi chinoise, les enseignants qui maltraitent leurs élèves ne peuvent pas techniquement être accusés de mauvais traitement, selon Ding Jinkun, un avocat de Shanghai qui a proposé que la loi soit amendée pour s'appliquer aux enseignants.

Les lois actuelles concernant la protection des mineurs dépendent des administrateurs d'écoles et des autorités de l'éducation pour sanctionner les enseignants. Cependant, ces lois ne sont pas toujours appliquées de manière stricte.

Les experts ont demandé au gouvernement de dépenser plus d'argent en éducation préscolaire afin de l'éloigner des intérêts commerciaux.

Les experts ont pressé les autorités de l'éducation d'augmenter l'investissement financier dans le secteur, d'élargir le réseau public des jardins d'enfants et de soutenir les jardins d'enfants privés, ainsi que d'améliorer les conditions d'emploi des institutrices de jardins d'enfants.


french.china.org.cn     2012/10/26

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